Alain Chamfort

Alain Chamfort

"Dans les années 80, je venais souvent à Honfleur"


POUR ALAIN CHAMFORT, la Côte Fleurie est à la fois synonyme de plaisir et de travail.


Vous êtes le 15 avril sur la scène du casino de Deauville. Parlez-nous de ce concert.


C’est une production avec 4 musiciens qui m’accompagnent. On a essayé de faire un tour de chants qui reprenne un peu les chansons suivant les périodes de ma carrière. Je fais quelques retours en arrière et il y a évidemment des chansons qui sont extraites de mon dernier album. C’est un spectacle qui fait un tour d’horizon sur ce que je suis.


Cela signifie que vous interprèterez notamment Manureva ?


Ah oui bien sûr ! J’interprète les chansons principales qui ont rencontré le succès, mais je profite aussi d’avoir les spectateurs devant moi pour leur faire entendre des chansons qu’ils ne connaissent pas forcément. 


Est-ce votre premier concert à Deauville ?


En fait je ne sais pas. J’ai un peu oublié mais je me rappelle être venu à plusieurs reprises accompagner d’autres artistes. Lorsque l’on est programmé, on ne fait pas forcément le lien entre la salle et la ville dans laquelle on se retrouve. Est-ce que moi j’ai déjà chanté au théâtre du casino? Honnêtement je n’en ai pas le souvenir.

 Et en dehors de la scène, quels souvenirs avez-vous de la Côte Fleurie ?


J’ai surtout plus de souvenirs d’ordre privé que professionnel. Je venais assez régulièrement quand mes enfants étaient petits. Ca date déjà de pas mal de temps ! Dans les années 80, je venais souvent à Honfleur, mais je fréquentais évidemment Deauville et Trouville. D’ailleurs j’y viens encore assez régulièrement : j’ai un ami avec lequel j’écris le prochain album qui possède une petite habitation secondaire à Trouville. J’y passe souvent. Il n’y a pas très longtemps j’étais dans un petit studio d’enregistrement du côté d’Honfleur. Je ne sais plus comment il s’appelle… J’y ai travaillé quelques jours. C’est tellement pratique quand on est parisien de venir dans cette région. C’est en quelque sorte le prolongement Paris.


Et vous n’avez jamais voulu y acquérir une résidence secondaire ? 


Oh mais si, mais comme dans plein d’endroits différents. Chaque fois que j’arrivais quelque part, je me disais que ce serait bien d’acheter une maison là. Mais je ne l’ai jamais fait.


Vous avez travaillé avec Gainsbourg et Claude François. Vous retenez quoi ce cette période ?


C’était des périodes différentes. Tout au début, j’ai travaillé avec Claude François et c’est lui qui m’a proposé de chanter, qui m’a guider vers ce métier de chanteur parce que ce n’était pas réellement ma vocation. J’étais musicien. J’avais envie d’écrire des chansons pour d’autres interprètes. Je ne me sentais pas capable de chanter moi-même. Et puis Claude m’a un peu poussé à le faire et comme ça a marché, j’ai essayé de profiter de ce succès pour me consacrer davantage à cette activité et essayer d’en tirer quelque chose d’artistique. Ça été ensuite l’occasion d’exprimer des choses, de trouver une identité, une touche un peu personnelle, de me trouver une place.


C’est Serge Gainsbourg qui vous a écrit Manureva ?


Tout à fait ! Les premières esquisses que je chantais étaient produites par Claude François dans son label. Mon contrat se terminant, je me suis aperçu que si je voulais essayer de faire des choses un peu plus adaptées à ce que j’étais moi et non pas sous l’influence de Claude François, il fallait que je m’en écarte. C’est ce que j’ai fait. Je suis parti et ça m’a permis d’explorer les choses un peu différemment et notamment d’aller au-devant de Gainsbourg pour collaborer avec lui. On a fait à peu près 3 albums ensemble. Dans l’un d’eux, il y avait la chanson Manureva qui a été mon plus grand succès.


Quels sont aujourd’hui vos projets artistiques ?


Actuellement, nous sommes sur l’écriture d’un prochain album. Ce qui m’intéresse dans mon activité, c’est d’essayer d’utiliser mon évolution personnelle, mon âge, mon avancement dans la vie pour l’exprimer dans mon travail, dans mes chansons pour essayer d’avoir une cohérence entre mon parcours d’homme normal et celui de chanteur. 



Vous n’êtes pas simplement chanteur. Vous avez d’autres activités artistiques également.


Vous savez, la chanson amène à l’édition. Elle mène à la production. Enfin elle mène à toutes ces activités qui sont autour. Donc j’ai effectivement essayé de maîtriser un peu les choses afin de pas dépendre des uns et des autres et garder mon autonomie.



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