Alexandra Cardinale

Alexandra Cardinale

L'émotion dans la danse


DANS LA VIE, ELLE EST la compagne de Dominique Desseigne, PDG du groupe Lucien Barrière. Sur la scène, Alexandra Cardinale est danseuse au Ballet de l'Opéra national de Paris.


Vous mettez en scène Gala d’étoiles à Deauville. Parlez nous de ce spectacle.


C’est un joli rendez-vous. On emmène en province l’excellence du ballet classique grâce au parcours des danseurs présents, issus de l’Opéra de Paris. Gala d’étoiles présente également des danseurs internationaux, ce qui permet de proposer un niveau d’excellence fantastique à un public peut-être non initié. C’est la joie de transmettre la danse !


Qu’aimez-vous dans ce travail de mise en scène ? 


Voir une variété de tableaux, de couleurs. La musique est un support extraordinaire avec des compositeurs très différents qui nous emmènent dans un voyage, sur une autre terre. C’est ce que j’aime faire découvrir. L’essentiel c’est de transmettre de la beauté et des émotions. 


Vous produire à Deauville, est-ce quelque chose que vous appréciez ? 


Oui d’autant plus que Deauville, par son histoire, est une ville où la danse a mis un pied il y a très longtemps avec les ballets russes de Diaghilev. Nijinski a dansé au casino de Deauville. Mogilev également. 

  Qu’aimez sur la Côte Fleurie ? 


L’air. L’air y est absolument divin. C’est tout de suite un dépaysement, quelque chose d’authentique, de sain. A quelques heures de Paris, tout de suite, il y a une quiétude qui est présente et il est très agréable de pouvoir ainsi venir. 


Comment devient-on danseuse au Ballet de l’Opéra national de Paris ? 


C’est un parcours qui est à la fois fait du facteur chance et évidemment du facteur talent parce qu’il y a très vite une sélection qui se fait pour accéder d’abord à l’école du Ballet, avec des aptitudes physiques nécessaires pour devenir ballerine. Ensuite, il y a tout le travail d’être artiste et athlète à la fois, d’avoir un mental très fort. Il y a toute une sélection et une compétition qui est très rude. On est obligée de passer par la rigueur, l’effort, le travail, la remise en question quotidienne. C’est pour atteindre l’excellence. On ne peut pas se permettre un jour de relâche parce qu’on perd très vite le niveau alors qu’on veut toujours progresser. Il y a aussi du plaisir dans le travail sans nécessairement être dans une souffrance. Il faut passer par des heures et des heures de travail. Chaque année, quelques élues seulement accèdent à cette grande maison.


Etait-ce un rêve de petite fille ? 


Je ne sais pas si on peut appeler ça un rêve, mais j’ai tout de suite aimé la scène. C’est pour moi le plus bel endroit du monde. C’était plus ça qui me motivait : le spectacle. Et la danse s’est trouvée sur mon chemin et m’a portée ainsi sur ce parcours. 


Quels sont les conseils que vous donneriez aux petites filles qui rêvent d’embrasser une telle carrière ? 


La passion déjà. Il faut sentir la danse. On vibre en permanence : dès que l’on entend de la musique, le corps se met en mouvement. Il ne faut pas avoir peur du travail, ne pas avoir peur de tomber, se relever et continuer. Il faut aussi le soutient des parents. J’ai eu la chance d’avoir une maman qui savait soit me consoler quand je rentrais parfois en pleurs le soir, soit me stimuler en me disant « Allez bats toi, c’est comme ça que l’on accède à la qualité ! »




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