Arnaud Ducret

Arnaud Ducret

Un rêve de gosse


C'EST UN VOISIN que l’acteur et humoriste viendra présenter son dernier one man show, Show Two, à Deauville en septembre prochain. Originaire de Rouen, Arnaud Ducret connait parfaitement la Côte Fleurie et y a même quelques bonnes habitudes.


Vous retrouvez la scène 4 ans après l’avoir quittée. Pourquoi ce retour ? 

On peut même dire 5 ans avec la pandémie ! Jamel Debbouze m’avait dit, et je n’avais pas compris tout de suite pourquoi il me disait ça, « tu verras, tu ne quittes la scène que si tu fais du cinéma. Un film qui marche c’est la cerise sur le gâteau, mais la scène c’est vraiment ce qui te tient, ce qui te permet d’exister, d’être en contact du public ». Et il avait raison. J’ai arrêté mon spectacle, j’ai tourné plein de films, des films qui ont marché, d’autres un peu moins. Mais au milieu de tout ça, il n’y avait plus de scène, il n’y avait plus de contact avec les gens, il n’y avait plus ce véritable kiffe de faire rire les gens et c’était un vrai manque.


Quand on est Rouennais, jouer à Deauville est-ce presque comme jouer à la maison ? 

Oui c’est presque comme à la maison parce que je suis très attaché à Deauville, à Honfleur, à tout ce coin-là. Venant de Rouen, je passais beaucoup de week-ends en amoureux avec ma chérie de l’époque quand j’étais tout jeune. On allait à Honfleur. J’ai un véritable attachement à Deauville et j’ai mes petites habitudes dans le coin. Mes petites moules frites le dimanche après-midi aux Vapeurs et j’aime bien aller à la ferme Saint-Siméon à Honfleur. Il y avait aussi les Manoirs de Tourgéville qui appartenaient à Claude Lelouch. Chaque chambre porte un nom d’actrice et il y a une grande salle de cinéma où on peut se regarder des films à deux. C’est formidable ! Ce sont des petits coins que j’aime beaucoup. 


Cinéma, télévision, émissions de divertissement, théâtre… Que préférez-vous ?

Je les aime tous ! Je rêve de faire tous ça depuis que je suis gamin. Il y a un truc qui est très jouissif au cinéma, c’est les scènes que l’on a tournées, on s’est marré, ça nous a plu et quelques mois plus tard on les revoit à l’écran et on entend les gens rirent. Tout me plaît mais tout me manque à un moment. Je vais faire beaucoup de scène et le cinéma va me manquer et quand je vais faire beaucoup de cinéma, la scène me manque. Et pour les émissions de télé, là j’ai appelé mon pote Arthur en lui disant : « on ferait bien un vendredi tout est permis bientôt » et il m’a dit que ce serait avec grand plaisir.


Et comment avez-vous vécu cette longue période de confinement ? 

Je ne l’ai pas du tout appréciée. Je n’ai pas du tout aimé, ça m’a totalement gonflé. J’ai pu me confiner sur le premier avec mon fils donc au moins j’ai passé du temps avec lui et ça c’était super. Mais sinon tout le reste, ça ne m’a pas du tout plu. J’ai détesté voir les villes vides, j’ai détesté ne pas jouer mon spectacle, j’ai détesté ne pas voir mes copains, ne pas faire de terrasse. La pandémie, j’aimerais qu’elle soit très très loin derrière nous et que l’on puisse vivre comme avant.

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