Chantal Ladesou

Chantal ladesou

« Ruquier a le don pour réunir les gens qu’il faut

ensemble » 


IL FAUT LIRE cette interview en ayant en tête la gouaille si singulière de Chantal Ladesou. A 72 ans, l’humoriste ne laisse pas sa place. Sur les planches, au cinéma, à la radio … elle est partout et sera à Deauville le 22 mai prochain.


Vous présenterez On the road again à Deauville. Parlez nous de ce spectacle.

C’est un spectacle très personnel et familial qui devrait être à priori drôle. Je regarde un peu vivre la famille : mon mari, mes enfants, mon chien. Je me retourne un peu sur mon métier, sur mon parcours. J’ai beaucoup d’anecdotes dans mon escarcelle. Je les raconte sur scène et elles deviennent des sketchs. J’ai des anecdotes du métier qui sont toutes vraies ! Des rencontres avec des metteurs en scène comme Claude Lelouch, ou de mes rencontres avec Depardieu. Plein d’anecdotes que j’ai tourné en auto-dérision et qui sont vraies. 


Votre mari Michel fait parti de vos souffre-douleurs sur scène…

Ça l’amuse. Il ne se reconnait jamais. Il rit tous les soirs. Même les techniciens me disent « mais c’est incroyable, Michel vient depuis plusieurs années, il rit tous les soirs ». De ce que je raconte, de ma vie avec lui, il rit. D’ailleurs souvent les amis lui disent « mais enfin Michel, t’es pas un peu en colère ? - Pas du tout, c’est pas de moi qu’elle parle ». Il ne se rend pas compte ! C’est quand même grave. Il se remet jamais en question le garçon. C’est fou hein !


Comment vous avez vécu cette longue période de crise sanitaire sans contact avec le public ? 

Le premier confinement est presque venu à point nommé parce que j’étais très fatiguée. Je faisais beaucoup de choses : la radio le matin, la scène le soir, la télévision… J’étais presque hyperactive et le premier confinement m’a recentrée. Mais après, le deuxième… Ça commence à être très pénible pour les comédiens. J’ai besoin de jouer. J’aime beaucoup créer quand je suis sur scène parce que le public m’aide à trouver des idées. Cet espèce d’aller-retour entre le public et la scène, ça m’aide à être tous le temps dans le moove. Mais là c’est très flippant pour les comédiens parce qu’on ne sait pas où on va. On a besoin d’avoir des projets. C’est compliqué, très compliqué. 


Vous êtes l’un des piliers des Grosses Têtes avec Laurent Ruquier sur RTL. En quoi cet exercice vous plait-il ?

On a l’impression d’exister en tant que comédien mais le problème en ce moment, c’est qu’on n’est pas en public. Les enregistrements d’habitude sont en public et c’est très important pour nous d’avoir le public. Pour rebondir, pour avoir le rire. Mais ce rendez-vous radiophonique heureusement qu’on l’a parce que sinon ce serait encore plus difficile. J’aime beaucoup ça parce que c’est très stimulant. Il faut être très vite sur le coup, tout de suite avoir la répartie. Et on s’est fait des camarades. Ruquier est tellement un chef de troupe agréable et rassembleur ! Il a le don pour réunir les gens qu’il faut, ensemble.


Souhaitez ajouter quelque chose ? 

Non à part vous dire que je suis ravie de venir à Deauville si je peux…Et je sais plus, c’est quand la date d’ailleurs ?


C’est le 22 mai. 

J’espère qu’on va pouvoir y aller ! Et je prie pour ça. J’aime beaucoup cette région du côté de Deauville, la côte, Villers-sur-mer, Houlgate, Cabourg. J’aime beaucoup. J’ai une amie d’enfance qui a une maison du côté de Pont-l’Evêque. J’aime beaucoup cette côte. Je la trouve très désuète et très charmante. 


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