Des phoques nouvelles stars de la Côte Fleurie

Les phoques nouvelles stars de la Côte Fleurie


DES PHOQUES SUR UNE PLAGE de la Côte Fleurie ! Si la scène est certes moins fréquente que des vaches normandes ou une jument et son poulain sous des pommiers en fleurs, elle fait néanmoins partie des cartes postales du pays d'Auge. Il n'est pas rare en effet d'observer des phoques veaux marins sur cette partie du littoral normand. 


Beaucoup moins nombreux qu'en baie du Mont Saint-Michel, en baie des Veys (Isigny-sur-Mer) ou encore plus au Nord, en baie de Somme, plusieurs individus sont néanmoins présents sur cette partie de la côte normande. Cette dernière leur offre notamment des reposoirs, des bancs de sable ou des rochers quotidiennement submergés par les flots, sur lesquels ils peuvent se hisser facilement et fuir très rapidement en cas de danger. 


Des lieux de vie particulièrement poissonneux car le phoque veau marin ingurgite 4 à 5 kilos de poissons chaque jour. Ce cousin de l'otarie et du morse raffole de poissons plats telle que la plie, mais apprécie également la dégustation de poissons ronds à l'image du mulet ou encore de l'orphie. Il se nourrit à marée montante en se déplaçant entre les reposoirs de pleine et de basse mer, mais peut également faire des séjours au large pour s’alimenter.


Lorsque le gîte et le couvert sont proposés dans un même lieu, le mammifère peut s'installer à plus ou moins long terme. « Les phoques s'auto-régulent » explique un technicien de la Maison de l'Estuaire à Sallenelles. « Lorsque que la colonie juge que le nombre d'individus est suffisamment important, les derniers arrivants vont voir plus loin pour trouver un plateau de fruits de mer ».


Et si l’animal se sent bien sur les bords de notre côte, il peut même s’y reproduire. L'accouplement avec parades nuptiales des mâles, se déroule en septembre. Les naissances ont lieu en été, après 11 mois de gestation. Classé parmi les espèces vulnérables, le phoque veau marin est protégé et fait l'objet d'un suivi de ses effectifs. Outre leur nombre, leurs déplacements et leurs comportements sont étudiés. 


Il n’est donc pas rare d’en apercevoir sur la Côte Fleurie, comme sur ce cliché pris au printemps à Dives-sur-Mer. Mais attention, leur observation, si elle n’est pas contrôlée, peut très vite être source de dérangement, d’autant qu’en période estivale les femelles mettent bas et ont besoin de tranquillité. Il est donc conseillé de les observer avec une paire de jumelles, de rester ainsi à bonne distance, d’éviter les attroupements et de tenir les chiens en laisse. L’idéal reste le kayak de mer. Il permet de les approcher et laisse la possibilité aux phoques de plonger quand ils le décident.



Et en cas de découverte d’animal mort, blessé ou affaibli, de jeunes séparés accidentellement de leur mère, ne surtout pas y toucher car ils peuvent mordre ou griffer. Si vous êtes témoin d’une telle situation, vous devez prévenir les sapeurs-pompiers (18) ou l'observatoire Pelagis (05 46 44 99 10 - 7/7). Cette structure nationale se chargera de contacter la personne relais la plus proche localement. Le phoque sera alors examiné afin de déterminer s’il est en danger. Les animaux blessés ou abandonnés sont pris en charge et envoyés dans un centre spécialisé afin d’y être soignés et nourris. Un fois guéri, le veau marin sera relâché à l’endroit même où il s’est échoué. Et pour récompense, ce lâcher s’effectue souvent en public.


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