Elisa Tovati

Elisa Tovati

"Deauville, c'est ma madeleine de Proust"


ELISA TOVATI est une inconditionnelle de la Côte Fleurie. La chanteuse et comédienne vient dès qu'elle le peut, se ressourcer dans la maison familiale.


Elisa, la Côte Fleurie et vous, c'est une longue histoire ?


Oh oui ! Ma famille y possède une maison depuis 30 ans. Une chaumière normande en bordure de forêt à Saint-Gatien-des-Bois.

Alors, ce sont d'abord des souvenirs d'enfance, notamment avec mes grands-parents que j'aimais tant et qui sont aujourd'hui partis : mes premières photos à 3 ans en petit maillot de bain à volants sous un parasol coloré sur la plage de Deauville, mes premières bêtises avec les copains sur les Planches, mes premières glaces chez Martine Lambert, mon premier petit vélo acheté sur la place à Deauville... Je suis émue aux larmes lorsque j'évoque tous ces souvenirs. Ce sont des souvenirs très familiaux. Deauville, c'est ma madeleine de Proust. 


Y venez-vous souvent ?


Je viens tous les week-ends, enfin dès que je peux. On s'y retrouve en famille, avec mes parents et ma sœur. Mes enfants qui sont réveillés à 6 heures à Paris, en Normandie dorment le matin jusqu' à 8 heures ! Moi ici, je me ressource complètement. Je mange, je ris, je dors. Je n'ai jamais dormi aussi bien qu'à Saint-Gatien. Quand je repars, j'ai de l'énergie pour 10 jours.


Quelles sont vos habitudes normandes ?


Il y a bien sûr beaucoup de restaurants incontournables. J'aime allez chez Michel au Comptoir et la Table ou avec les enfants à la pizzeria Santa Lucia à Deauville. Je monte à cheval au haras de la Porte Rouge. Je prends mes journaux à Saint-Gatien. Le week-end je vais à la boulangerie d'Equemauville acheter mes viennoiseries. Elles sont délicieuses. Je profite du golf où j’allais d’ailleurs souvent quand j’étais enfant. J'aime aussi les balades sur la plage. Mais j'adore également mettre mes bottes en caoutchouc et travailler au jardin... 


Votre dernier album a d'ailleurs une part de Côte Fleurie ?


Oui. Avec mon équipe, nous sommes venus en mai 2013 travailler dans un studio sur les quais à Trouville et, le 6 janvier dernier, nous avons tourné des images du clip de « Tout le temps » que j'interprète avec Brice Conrad, sur la plage de Deauville. C'est l'un des meilleurs tournages de clip de ma vie. Exceptionnel ! L’eau était à 8 degrés. Il n'y avait personne, la plage était à nous. On tournait juste après un orage avec ces lumières que l'on ne voit qu'ici. Et ce soleil qui réapparaît en 10 secondes. Les premiers pas dans l'eau, j'étais tétanisée. Après on ne sent plus rien, c'était génial. 


Parlez-nous de « Cabine 23 », votre quatrième album, véritable invitation au voyage à bord de l'Orient Express.


C'est l'histoire d'une femme qui s'en va pour oublier mais aussi pour découvrir son identité sa propre histoire. C'est un voyage dans l'espace et le temps, ponctué de rencontres inattendues. Elle part de Paris, passe par Venise, Vienne, Istanbul, cela m'a permis d'y mettre des musiques orientales, Moscou... Je voulais mélanger la comédienne et la chanteuse, et endosser un personnage plus osé et plus glamour que je ne le suis dans la vie. 


Cet album est construit comme un film. Était-ce une volonté de votre part ?


Complètement. Je voulais même tourner les clips d'une certaine façon afin, à terme, de réaliser un court métrage, mais je ne l'ai pas fait. L'idée du spectacle musical que l'on présentera dès la rentrée dans toute la France m'est également venue dès le début.


Votre précédent album avait été porté par le tube « Il nous faut » en duo avec Tom Dic*. N’est-ce pas lourd à porter ?


Cela m'a fait du bien, m'a donné confiance et permis de faire un album. Quand on a eu du succès, il est plus facile de convaincre les maisons disques. Je me dis voilà, c'est fait, cela m'a apporté beaucoup de sérénité. Mais je sais que c'était un accident ce tube comme « La vérité si je mens » était un accident. C'est un concours de circonstances. Les choses sortent au bon moment, au bon endroit. Si le titre sortait aujourd'hui en radio, il ne marcherait peut-être pas. Ce succès était magique. J'espère bien sûr que cela se reproduira.


Quels sont vos projets ?


Il y aura donc le spectacle de l'album. Je rentre d'Israël où j'ai tourné « Trois mariages et un coup de foudre » avec Helena Noguerra sous la direction de Gilles de Maistre. Je serai au théâtre à Paris en janvier. Des gens de Brodway viennent me voir prochainement... J'ai plein de projets, je n'aime pas que les choses soient figées. Je ne suis pas du genre à me dire que si je ne fais plus de cinéma pendant quelques temps, on va m’oublier. Je vais là où le vent me pousse.

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