Un festival de portraits
NORMANDIE. Expositions, spectacles, concerts, visites, ateliers, concours, colloques, conférences… Jusqu’au 26 septembre, le Festival Normandie Impressionniste propose pas moins de 450 rendez-vous répartis dans les 5 départements qui forment aujourd’hui une seule et unique Normandie. « Cette manifestation revêt cette année une importance particulière mais Normandie Impressionniste avait déjà irrigué tout le territoire normand et, d’une certaine façon, anticipé la nouvelle carte régionale », confie Pierre Bergé, président du Festival.
Le thème retenu pour cette troisième édition est l’impressionnisme en portrait. « Des portraits au sens classique du terme, mais aussi dans une interprétation plus contemporaine », précise Pierre Bergé. « Le but est de placer plus que jamais l’humain au coeur du Festival : portrait d’une époque et de la société du XIXè siècle, de ses loisirs, de ses femmes, de ses enfants, de ses artistes, le Festival s’intéressera aussi de près aux déclinaisons contemporaines comme le selfie ».
Et le commissaire général du Festival, Jérôme Clément, pour sa part, d’expliquer : « L’impressionnisme, on l’oublie parfois, n’est pas que la représentation des éléments naturels ou de la flore. De grands portraitistes ont illustré cette époque à commencer par Caillebotte, Monet, Degas, Renoir ou Manet. Mais on pourrait tous les citer, et Normandie Impressionniste en fera découvrir beaucoup d’autres, moins connus, et de très nombreuses manifestations illustreront ce que les hommes et les femmes aiment montrer d’eux-mêmes, ou ce que l’on montre d’eux à leur insu... »
« Qu’est-ce qu’un portrait ?» questionne quant à lui, Erick Orsenna, écrivain et académicien, président du conseil scientifique du Festival. « Une leçon d’attention à une personne, la quête de son secret, le respect et la célébration de sa différence. Un portrait, c’est de l’humain concentré, un salut à la vie incarnée. Comment mieux répondre aux assassins, à la folie de tuer, à cette forme extrême de maladie mentale qui fait aimer la mort ?»
Toujours animé par la volonté de valoriser une programmation complète et des manifestations complémentaires, le Festival a souhaité cette année aiguiller son public en lui suggérant des parcours établis en fonction des thématiques, de la dispersion sur le territoire, ou du profil de chacun.
Avec ces circuits, le festival témoigne de sa détermination à s’adresser à tous les publics, français ou internationaux, normands ou touristes, familles ou étudiants. Parmi les 450 manifestations du territoire, dont certainers à Honfleur, Trouville, Deauville, Cabourg ou encore Pont-l’Evêque, une centaine de projets ont été sélectionnés pour former des itinéraires cohérents.
Pour cette nouvelle édition, des projets photographiques et d’art contemporain de qualité et d’envergure exceptionnelle, ont été soumis au festival, et à l’appréciation des membres du conseil scientifique. Ces deux thématiques constituent donc chacune un parcours, aux côtés du parcours Beaux-Arts.
Pour les familles, des points d’intérêts proposant des activités jeune public ont été mis en évidence. Les petits budgets ne sont pas en reste avec une sélection de manifestations gratuites. Un dernier parcours réunit des événements surprenants, qui constituent un véritable.
En parallèle, la cartographie des projets du festival a per-mis de se projeter dans des itinéraires géographiques, mêlant événements, hauts lieux de l’impressionnisme mais aussi sites touristiques phares normands. Ces parcours doivent avant tout donner l’envie de découvrir le festival sous tous ses visages, et les visiteurs sont invités à s’en emparer, à s’en imprégner, à s’en régaler.
Pour faciliter et agrémenter le séjour des visiteurs venus s’imprégner des lumières si particulières de Normandie, la Région a créé le Train de l’Impressionnisme, un pack « clé en mains » qui comprend le trajet aller-retour à bord de trains aux couleurs de toiles de maîtres et l’entrée avec billet coupe-file dans des musées et sites culturels. Trois destinations au choix : Vernon-Giverny, Rouen et Le Havre, une nouveauté 2016 ! Offres valables les week-ends jusqu’au 18 septembre. Départs de la gare Saint-Lazare. Possibilité de faire l’aller-retour dans la même journée ou, pour Rouen et Le Havre, l’aller le samedi et le retour le dimanche. ,En 2013, la dernière édition de Normandie Impressionniste, attirait près de 2 millions de visiteurs.
PRATIQUE : 3e Festival Normandie Impressionniste, jusqu’au 26 septembre / www.normandie-impressionniste.fr