Florent Peyre

Durant la crise sanitaire, comment avez-vous gardé le contact avec votre public ?

Les réseaux sociaux sont très utiles. Je dois reconnaître ça me permet de continuer de m’exprimer artistiquement. On est privé de scène et même de jeu, donc faire une story ou faire une vidéo sur Instagram et savoir que des gens vont la regarder, peut-être l’aimer et m’envoyer un message, ça permet de maintenir le lien. Je fais ce métier en grande partie pour égayer le quotidien des gens et éventuellement les changer de leur quotidien vraiment pas rigolo. Le meilleur compliment qu’un spectateur puisse me faire à la sortie du spectacle, c’est « En ce moment, la vie n’est pas rose mais pendant 1h30 je suis parti ailleurs, j’ai oublié mes soucis. Merci ». Alors me dire que mes vidéos peuvent égayer la journée de quelqu’un qui est confiné ou tout seul, j’en suis ravi. Il y a une citation de Shimon Peres que je trouve extraordinaire : « Optimistes et pessimistes meurent de la même manière, mais ils vivent différemment ». C’est Philippe Caverivière qui m’a fait découvrir cette phrase. Je terminerais là-dessus.


Florent Peyre

« Je m’imagine être un pingouin sur un paddle en train de traverser l’Atlantique »


DANS SON NOUVEAU SPECTACLE, Nature, co-écrit par Philippe Caverivière (auteur de Nicolas Canteloup notamment), Florent Peyre interprète tous les membres d'une troupe de comédie musicale, un soir de première. Sans fard et sans artifice, mais avec une énergie farouche.

Comment avez-vous eu l’idée d’un tel spectacle ?

C’était un mélange d’un sujet qui me tient terriblement à cœur, l’écologie, et les comédies musicales que j’adore. Et puis évidemment, j’aime le one man. L’histoire d’interpréter tous les membres d’une comédie musicale un soir de première est arrivée en cours d’écriture. Et voilà ! Le public assiste en fait à l’effervescence qui existe un soir de première aussi bien en coulisse que sur scène, mais c’est moi qui interprète tout le monde : les régisseurs, la productrice, les chanteurs, les comédiens… Et comme il y a de vrais passages de comédies musicales, j’ai osé demander au roi de la comédie musicale de composer des chansons. C’est Pascal Obispo et il a accepté. J’ai tenté un texto et puis ça a fonctionné. Je lui ai pitché le spectacle et ça l’a amusé tout de suite. Il a composé les musiques et on a écrit les paroles avec mes co-auteurs.


Comment s’est déroulée l’écriture justement avec Philippe Caverivière et Matthieu Burnel ?

Ce sont des amis de très longue date avec qui j’avais déjà travaillé sur mon spectacle précédent mais de manière moins officielle. Le trio s’est mis en place assez naturellement. Moi je n’aime pas trop écrire seul face à mon ordinateur. J’ai besoin d’être en action, d’être dans le personnage, de faire des impros, d’être déjà en train d’interpréter. C’est comme ça que je vais trouver des vannes, des phrases de sketch. Mathieu est plutôt fort sur les structures du spectacle et d’un sketch, et Phillipe peut pondre des kilomètres de vannes à la minute. C’est très impressionnant ! C’est une machine ! Donc finalement on écrivait à 3 comme ça mais surtout on s’est beaucoup amusés !



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