Franck Ferrand

Franck Ferrand

"Je viens à Cabourg en voisin"


C’EST LE MONSIEUR HISTOIRE D’EUROPE 1. Et pour la démocratiser un peu plus, Franck Ferrand monte sur scène. En mai dernier, il était venu présenter son One Man Show à Cabourg. En voisin…


Comment vous est venue l’idée de monter sur scène ?


Il y a longtemps que je fais des conférences et j’avais pris l’habitude de me libérer de toutes leurs contraintes. J’ai laissé tombé la table et la carafe, j’ai adopté le micro cravate. Mes conférences commençaient à ressembler à un One Man Show.

 Alors l’idée s’est imposée et ça été pour moi une forme de révélation. C’est étonnant d’attendre 50 ans pour trouver totalement sa voie.


C’est un véritable One Man Show ? 


Absolument. Le public tire au sort les sujets qui sont abordés, ainsi que 3 énigmes parmi les grandes énigmes de l’Histoire. Il n’y a jamais 2 soirées qui se ressemblent car non seulement les sujets sont tirés au sort, mais la façon de les traiter est en grande partie improvisée. Les bruitages, les accompagnements et les lumières me suivent. C’est l’idée du metteur en scène, Eric Métayer. Il m’a fait une mise en scène sur-mesure, qui me porte sans me contraindre. C’est formidable.


Quelles sont vos habitudes sur la Côte Fleurie ? 


J’habite à Villers-sur-mer depuis une dizaine d’années, donc je viens à Cabourg en voisin. Je connais bien le maire de Cabourg qui est un de mes grands amis, Tristan Duval. Depuis quelques années je circule moins parce que je ne conduis plus. Donc j’ai tendance à rester plus à Villers. J’ai assez peu de temps alors j’en profite pour faire des grandes balades sur la plage et le marché évidemment. J’ai quelques amis dans la région notamment le patron de la librairie théâtrale (ndlr : à Paris), Christophe Mory, qui est également à Villers. J’avais fait une petit conférence au cinéma de Villers-sur-mer il y a 2 ans, mais je n’ai jamais eu l’occasion de m’exprimer en public sur ma chère Côte Fleurie. 


Guillaume Le Conquérant, le Débarquement, Marcel Proust. Quelles sont vos histoires normandes ? 


Je ne peux jamais me promener sur cette côte sans imaginer la fabrication des embarcations de Guillaume. Je connais bien l’histoire de la Normandie, ces luttes contre les rois, cela fait parti de mon monde. Marcel Proust n’en parlons pas ! Les volumes de À la recherche du temps perdu, les 2 tomes de A l’ombre des jeunes filles en fleur, c’est quasiment mon nirvana. Quel bonheur d’être dans la verrière de la salle à manger du Grand Hôtel de Cabourg et à l’endroit même où il a trouvé l’inspiration ! Par ailleurs, j’habite quasiment à l’ombre de la batterie de canon du Mont Canisy. J’ai, depuis chez moi, une belle vue sur une plage où ont débarqué les Italiens et il m’arrive de temps en temps, quand je regarde la plage, d’imaginer les barges qui ont déversé tous ces soldats pour libérer l’Europe. C’est très émouvant.


D’où vous vient cette passion pour l’Histoire ? 


C’est liée à mon enfance, à une institutrice. Elle nous racontait l’Histoire. Elle plongeait une fois par semaine la classe dans le noir et nous emmenait avec des diapositives sur un champ de bataille ou à la cours de François 1er. Je suis venu à l’Histoire par le conte et j’espère susciter de nouvelles vocations par ce talent de conteur. Je pense que la narration, l’histoire avec un petit « h » est un bon moyen d’accéder à l’histoire avec un grand « H ».  




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