François Grandcollot

François Grancollot

Amoureux des trotteurs


LA VIE DE FRANÇOIS GRANDCOLLOT, son parcours, sa profession ... tout depuis sa plus tendre enfance, tourne autour du cheval. Vétérinaire, éleveur et Président de la société des courses du Pays d’Auge, c’est un véritable amour qu’il porte à cet animal.


À quand remonte votre passion pour les chevaux ? 


Enfant j’ai été élevé dans une ferme où les bovins côtoyaient les chevaux, les porcins, les ovins, les volailles. Ma passion pour les chevaux de courses m’a fait m’orienter vers les Ecoles Vétérinaires.

 Etudes finies, thèse achevée et soutenue, ce fût la rencontre avec la vie active où la préoccupation première était d’apporter une solution nette et précise à l’éleveur qui me sollicitait. 

 

Qu’est-ce qui vous fascine chez cet animal ?


Tout d’abord son esthétique. À la fois calme et puissance, obéissance et gout de la liberté. Si j’aime les pur-sang et les chevaux de selle, ma passion s’épanouie surtout au milieu des trotteurs. J’ai été bercé au milieu des juments et poulains et j’ai passé ma jeunesse a éplucher le stub book du trotteur et à commencer à imaginer les croisements du futur, ceux que je rêvais de mettre en application le jour où j’aurai la chance d’avoir une poulinière.

 

Parlez-nous de votre élevage de trotteurs. 


À l’aube de la quarantaine, mon père m’a fait le plus cadeau de ma vie : il m’offrait une jument condamnée (rires). Je me suis appliqué à la soigner et une fois rétablie, elle devint ma première poulinière. Son premier poulain s’appelait Tarzan Boy. Il fut malheureusement accidenté jeune. Mon second produit s’appelait Unshine. Elle fut « Classique » (ndlr : fit partie de l’élite de sa génération), seconde du Critérium des 3 ans à Vincennes, derrière Ultra Dukal le cheval de Paul Viel, notre voisin. Elle avait débuté sa carrière par 6 victoires consécutives. Croisée avec Ultra Dukal, elle donna Gunshine il y a une vingtaine d’année qui elle même donna Twigg il y a 10 ans et Clairefontaine il y a 4 ans. Mais l’élevage est ingrat : en France seuls 30% des trotteurs sont qualifiés. Ensuite, vient le baptême du feu : il faut environ 10 poulains pour un sortant de l’ordinaire. Il s’agit réellement d’une passion qui ne rime pas avec rentabilité. Mon père était mordu. Je suis son seul enfant à avoir eu cette fibre et j’ai souhaité reprendre son élevage à son décès. 

 

Vous êtes Président de la société des courses du Pays d’Auge depuis plus de 10 ans. Quel est votre rôle ?


En effet, j’ai pris la suite de mon Oncle Pierre Lepeudry, contre toute attente. Aujourd’hui je suis Président bénévole. Je représente notre Société de courses au sein des différentes instances et je viens presque chaque jour à l’hippodrome pour suivre les travaux, les différentes présentation et la piste. Mon rôle au sein de la société est de donner l’impulsion et la dynamique pour faire de Clairefontaine une référence tant dans le monde hippique que touristique ou encore économique. J’avoue que les 2 dernières années m’ont comblé car nous avons obtenu les labels Normandie Qualité Tourisme ou encore récemment Equures Excellence. Sans parler de la réussite de la renaturation du marais de Clairefontaine qui me tenait à coeur et qui a été mené à bien grâce à l’implication de mes équipes et au soutien de l’Agence de l’ Eau Seine Normandie et France Galop.

 




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