Hervé van colen

Hervé Van Colen, l'homme aux 5 restaurants


IL EN A FAIT DU CHEMIN le garçon qui à 14 ans, aidait déjà au restaurant routier de ses parents. « Ils l’avaient acheté à Mondeville, après un retour de fortune. Ma mère était en cuisine et mon père au bar. J’étais enfant et je quittais une maison bourgeoise en Haute-Normandie pour loger au-dessus d’un café. Mes 3 frères et soeurs et moi n'avions pas tous notre chambre. » Pendant ses études de droit, l’étudiant Van Colen continue d’aider au restaurant familial : « au mois d'août mes parents partaient en congés mais je gérais le restaurant avec mon frère en cuisine, mon meilleur ami au bar et une serveuse. C'est comme ça que j’ai appris le métier. »


Aujourd’hui, Hervé Van Colen dirige tel un patriarche, 130 salariés qui le surnomment « papa » : « je suis là pour régler tous leurs problèmes. Mais ça change un peu avec les nouvelles générations. » Il est à la tête à Trouville-sur-mer du mythique Central, des Mouettes, de l’Annexe, de Marinette, mais également du Drakar à Deauville : « Anne d'Ornano qui était maire, m'avait appelé pour me féliciter et me dire qu'elle était heureuse que j'apporte la culture des brasseries de Trouville à Deauville. » 



Il a su perfectionner chaque nouvelle affaire. Avec le Central, sa première acquisition, il réalise dès la première année, 100% du chiffre d’affaires en plus ! Pour s’agrandir, il rachète les murs de la boucherie en bas et augmente la capacité de l’hôtel de 4 à 20 chambres. Mais si le succès est toujours au rendez-vous, Hervé Van Colen a su conserver se gentillesse, sa bienveillance et sa simplicité.

Un homme pour qui la parole et la fidélité sont des valeurs précieuses. La plupart des affaires qu’il réalise, se signent par une poignée de main et avec confiance.


À 67 ans, Hervé Van Colen tient à passer la main doucement à 2 de ses enfants. Mais à une condition incontournable pour lui : « qu'ils soient sur le terrain à l’accueil des clients. Marion travaille avec moi depuis 8 ans et Arthur depuis 4 ans. Ils font du beau travail. Ils ont la même rigueur que moi, le même sérieux. » 

Mais ne demandez pas à Hervé Van Colen ce qu’il compte faire de son temps libre lorsqu’il s’arrêtera ! « Je ne sais faire qu'une seule chose : travailler. Depuis l'âge de 13 ans j'ai travaillé absolument tous les étés. Quand j'étais étudiant j'étais surveillant dans un collège. J'ai été aussi manœuvre en maçonnerie et dépanneur de machines à café. » 


Alors oui il en fait du chemin le gamin de 14 ans qui remplaçait sa mère au restaurant lorsqu’elle était malade. Aujourd’hui, il est copain avec Gérard Depardieu : « il me dit qu'il ne comprend pas que je reste en France, et je lui réponds que j'ai mes racines ici. » Bien sûr il s’est fait un tas d’amis dans ce monde de people, « mais ma plus belle anecdote c'est le jour où est né mon premier petit fils, un samedi à 13h15. La terrasse était pleine. J’ai dis à mes serveurs que je voulais voir une coupe de champagne sur chaque table et qu’ils devaient dire aux clients « à Joseph le petit fils du patron ». Et là un de mes très fidèles amis s’est levé avec sa coupe de champagne et a dit « longue vie à Joseph ». Toute la terrasse s'est levée et a répété « longue vie à Joseph ». Ca a été un moment très émouvant pour moi ! »






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