James Fattori

James Fattori

Le Maître à Deauville


IL ÉTAIT LE DIRECTEUR À DEAUVILLE D’ARTCURIAL, le numéro 1 français des ventes aux enchères. Mais en 2012 James Fattori décide de quitter son poste pour changer de vie et se voit confier la direction des ventes d’art moderne et contemporain de la maison Piasa, rue Drouot à Paris. L’aventure même si elle fut belle, sera de courte durée. En février 2013, nostalgique de la cité des Planches, James Fattori revient et construit l’immeuble qui abritera sa propre société de ventes aux enchères publiques.

C’est ainsi que rue des CréActeurs, dans l’immeuble Galaxy, née Tradart Deauville. Le marteau y retentira pour la première fois le 13 juillet de la même année. En à peine un an, Tradart explose les objectifs financiers fixés par le Maître et s’adjuge une place de choix dans le paysage des enchères. 


Mais fort de ce constat, James Fattori a tout de même un regret : « Les maisons changent, les salles à manger d’aujourd’hui sont à l’américaine, il n’y a plus la belle table en acajou. Les dressing ont supprimé les grandes armoires. » La faute aux catalogues de décoration sans doute, qui imposent leurs dictats, mais pourtant « les meubles de la haute époque se marient très bien avec le contemporain. Quelques grands décorateurs l’ont montré, mais de manière trop confidentielle » ajoute James Fattori. 


Le succès revient alors aux grands créateurs : « Je viens de vendre une pendule d’Elisabeth Garouste et Mattia Bonetti en bronze et feuille d’or blanc pour 27 000 € ! » précise-t-il les yeux pétillants de passion pour son métier. Et c’est sans oublier l’éléphant d’Asie de Rembrandt Bugatti, vendu 840 000 € par la maison Tradart le 8 décembre dernier : « un record mondial absolu ! »


Commissaire priseur est sans nul doute l’un de ces métiers qui n’a de cesse d’offrir son lot de découvertes exaltantes. Ainsi la préparation de la vente (le 20 juillet prochain) de l’intérieur complet d’un manoir, a-t-elle réservée quelques surprises : « nous regardions un dessin représentant la prise de la porte Saint-Denis à Paris. Par mégarde, nous avons cassé le cadre. En ôtant les bouts de verre, nous avons découvert cette inscription au dos : « En souvenir de ces journées de juillet 1830. De la part du Prince de Caraman Chimay, à son ami le Général Marquis de La Fayette. » Les propriétaires eux-mêmes n’avaient jamais pris connaissance de cette inscription ! » 


Durant cette journée de vente, il est fort à parier que ce dessin, témoignage de l’Histoire, soit adjugé ... et vendu par Tradart.


PRATIQUE : Tradart - Immeuble Galaxy - Route des CréaCteurs à Deauville.

Tél : 02 31 88 18 18 / www.tradart-deauville-auction.fr




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