Jean-Édouard Mazery

Jean-Édouard Mazery

"Quand vous essayez le polo, vous ne le quittez plus"


SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FÉDÉRATION Française de polo depuis 10 ans, Jean-Edouard Mazery va vivre au mois d’août la 65e coupe d’or en tant que président du Deauville International Polo Club. Rencontre. 


Pourquoi avoir pris la présidence du Deauville International Polo Club ?


D’abord, c’est mon club de cœur et Deauville l’été, la capitale du cheval. C’est ici également que j’ai commencé à monter à cheval à l’âge de 2 ans, lorsque je venais en vacances. C’est donc très naturel pour moi de m’occuper de ce club qui en plus, organise le moment phare de la saison française de polo avec le plus grand tournoi qu’est la Coupe d’or. C’est un honneur. Et Deauville est un lieu unique. Vous avez 3 terrains de polo en plein centre-ville et au milieu d’un hippodrome. Je crois que c’est le seul endroit au monde où en plein match, vous pouvez voir les courses. Cela m’est arrivé en tant que joueur. C’est juste absolument génial. Je ne peux pas le qualifier autrement. 

Dire que Deauville est au mois d’août la capitale mondiale du polo, n’est-ce pas un bon mot de journaliste ?


Ah non ! C’est la réalité. Mais en plus d’être la capitale mondiale du polo au mois d’août, c’est devenu, depuis 3 ans le centre d’entraînement de l’équipe de France qui participe au meeting de Deauville. 


Pour cette 65e édition, faut-il s’attendre à des choses particulières ?


Cette 65e coupe sera d’autant plus animée que cette année plusieurs événements sont organisés autour de la compétition, et que l’on organise aussi, et ce pour la première fois à Deauville, un tournoi exclusivement féminin (22 et 23 août) : la Deauville Charriol Polo Cup. Ce qui ne veut pas dire que l’on ne retrouvera pas des équipes mixtes dans les autres tournois du meeting.


Pouvez-vous nous dévoiler quelques-uns de ces événements ?


Nous avons cette année 3 dates avec des matchs sur la plage. Le jour de la finale, sera proposé un match de polo enfants à poneys. On a aussi décidé cette année de s’associer avec la Fédération handisport de dressage. Deux démonstrations de dressage handisport sont ainsi programmées. C’est magnifique à voir. Le jour des matchs, des initiations à poney sont proposées aux enfants, à cheval pour les adultes - avec des chevaux en bois pour les moins aguerris à cheval - afin qu’ils comprennent bien ce qu’ils voient sur le terrain. 


Quand se déroulent les matchs ?


Du 12 au 30 août, il y a 1 à 2 matchs chaque jour : à partir de 17h les jours de courses, ce qui permet aux spectateurs d’assister aux courses et de venir ensuite au polo, et à 15h30 les autres jours. C’est gratuit la semaine, payant le week-end. Cela reste extrêmement accessible. En plus les spectateurs participent puisqu’à la mi-temps, on invite tout le monde à venir sur le terrain reboucher les trous. Les gens peuvent s’approcher des chevaux, discuter avec les joueurs après les matchs, le village est ouvert à tout le monde. L’idée est d’en faire quelque chose de très accessible. 


Sans oublier l’aspect pédagogique…


Oui, on essaie de rendre tout cela accessible également par le côté pédagogique. Un speaker commente chaque rencontre et dès qu’il y a une faute ou un action de jeu particulière, il essaie de la commenter d’une manière pédagogique pour que quelqu’un qui ne connaît pas les règles puisse repartir du match en ayant compris ce qui s’est passé sur le terrain.


Vous êtes vous-même joueur de polo. Pourquoi avoir choisi ce sport ?


Parce que c’est un sport d’équipe. J’ai commencé par l’équitation classique. J’ai fait de l’obstacle. Et à un moment donné vous choisissez soit la compétition de très haut niveau, soit vous vous orientez plutôt vers du cheval plaisir. Ma volonté était plutôt de continuer cette passion et de le faire avec des amis. J’ai alors eu l’opportunité d’essayer le polo. Et quand vous l’essayez, vous ne le quittez plus. 



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