Jeans-Yves Lafesse

Jean-Yves Lafesse

Avec Germaine


JEAN-YVES LAFESSE sera sur la scène du casino de Villers-sur-mer le 8 juin avec une certaine Germaine Ledoux qui ne le quitte jamais. La preuve. 


Parlez-nous de votre spectacle, Lafesse c’est du poulet.


Jean-Yves Lafesse : Ce que je fais sur scène ce n’est pas vraiment un one man show, ce n’est pas non plus du théâtre. J’essaie de rester fidèle à ce que je sais faire depuis 35 ans : improviser avec un public, m’amuser avec des gens qui sont venus pour sortir du quotidien et être dans un autre univers : celui de Germaine Ledoux mon personnage radiophonique, la dame sans âge. 

Germaine Ledoux : Vous exagérez, je ne suis pas sans âge. Je suis hors d’âge ! 


Elle ne vous quitte jamais ?


JYL : Germaine Ledoux est mon clown, comme Charlie Chaplin avec Charlot ou Elie Kakou avec madame Sarfati. Elle a été mon personnage comique pendant des années au téléphone. Donc aujourd’hui je l’ai juste fait passer du trottoir, à la scène. 

GL : Et voilà ça y est, les gens vont croire que je faisais le trottoir. 


Lequel de vous deux se produit sur scène ?


JYL : En fait, c’est l’histoire de madame Ledoux qui vient faire son spectacle alors que moi je suis déjà sur scène pour faire le mien. Et c’est donc un conflit naturel entre deux êtres humains que tout sépare. Mais je ne me change pas, il n’y a pas de perruque, pas de costume. 

GL : Il arrive à me faire naître comme ça avec sa voix. C’est quelque chose ! Bien entendu il me fait dire des grossièretés. Après il fait croire que c’est pas lui, que c’est moi.


Comment est né son personnage ? 


Elle est venue un jour, j’étais à la radio. Je commençais un canular téléphonique et j’ai eu besoin à un moment, de rendre crédible les histoires que je racontais. J’ai rapidement compris qu’il me fallait un témoin. Il fallait que je puisse la faire entendre alors que j’étais seul. Il a fallu que je me fabrique une nouvelle voix, que je construise un personnage uniquement par la voix.


Quand avez-vous débuter vos premiers canulars téléphoniques ? 


C’était sur Radio Nova en 1984. L’année suivante, je me retrouvais sur Europe 1 qui était à l’époque en tête des audiences. Je suis arrivé à la mort de Coluche en fait. Sur Radio Nova je n’avais pas de limite. Je me souviens des scandales au téléphone ! Mais sur une radio comme Europe 1, il m’a fallu tout changer Ca m’a permis de m’améliorer. Tout devait tenir en moins de 6 minutes. Je devais être plus rapide, avoir un imaginaire beaucoup plus vif, accélérer le processus de l’histoire et favoriser complètement le lâcher prise. 


Pourquoi avoir pris le nom de « Lafesse » ? 


Quand j’ai débuté, je me faisais appeler Laporte. J’étais avec un complice qui avait pris le nom de Merci. Ensemble, on animé une émission d’actualité de théâtre et de cinéma, qui s’intitulait « Laporte Merci ». Puis on a voulu changé le titre de l’émission et j’ai dit Lafesse ? Jean-Yves Lafesse et Jean-Luc Merci ? On a rigolé comme deux cons. Je ne pensais pas que ça allait durer. Ça n’a pas été évident tous les jours que ce soit pour mon entourage ou pour moi. Il y a encore des gens que ça choque.


Connaissez-vous la Côte Fleurie ? 


Oui je connais bien. Je suis venu très souvent tourner à Deauville. Pas mal de mes sketchs ont été tournés dans la rue à Honfleur, Deauville et Trouville. C’est magnifique ! Je me souviens même être parti à Honfleur, m’enfermer dans un hôtel appelé Le Cheval Blanc où j’avais commencé à écrire un scénario pour le cinéma. 



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