Julien Courbet

Julien Courbet

Une folle envie de revivre le Jumping de Cabourg !


ANIMATEUR TÉLÉ, ANIMATEUR RADIO, humoriste, Julien Courbet est un cavalier passionné qui connait parfaitement les infrastructures équestres de la Côte Fleurie.


Vous présentez votre One man show au Casino de Villers-sur-mer en mai. Parlez-nous de ce spectacle ?


C’est le deuxième. Le premier était celui de l’apprentissage, même si j’ai toujours voulu faire ça. La vie aurait dû me mener sur scène. C’est un concours de circonstances qui m’a amené à la télé : je faisais des sketchs sur une petite radio de Bordeaux. Un jour Jacques Martin les a entendus. Il m’a téléphoné et m’a fait monter à Paris. J’ai démarré dans une émission avec Laurent Gerra et Virgine Lemoine. Gérard Louvin, producteur de Sacrée soirée, m’a appelé. Il avait besoin d’un animateur. J’ai dit ok, j’y vais pour un an et je reviendrai à ma passion, l’humour. La télé est chronophage, c’est un rouleau compresseur qui m’a emporté avec elle. Une émission s’est transformée en 2 émissions, en 3 émissions, en une boîte de production. Et un matin je me suis réveillé, je me suis dit que c’était des années formidables mais qu’il fallait que je revienne à ce que j’avais toujours voulu faire. C’est ainsi que j’ai redémarré. Le premier spectacle a duré 4 ans. J’ai joué 350 fois et ça n’a fait que monter en puissance. Ce deuxième spectacle est celui de la maturité. Maintenant je sais comment ça se passe et surtout j’ai essayé de faire quelque chose d’un peu plus aboutit, d’un peu plus mûr. Tout tourne autour de la cinquantaine avec énormément d’auto-dérision. Je fais le point sur ma vie, sur ce que j’ai fait et ce que je n’ai toujours pas fait.


Tout ce que j’aimerais faire mais que je ne peux plus faire. Ce que je suis obligé de faire différemment parce que mes 50 ans me rappellent que je ne peux plus tout faire comme je le souhaite. Ca fait beaucoup rire les gens. Même les plus jeunes se disent que leur père est comme ça. 


Vous retrouvez le plaisir que vous aviez laissé de côté pour la télé ? 


Ah mais cela n’a rien à voir avec celui de la télé. La vraie adrénaline elle est sur scène. 300 ou 400 personnes qui rient, se lèvent et applaudissent, c’est une bouffée de bonheur qu’on ne peut pas décrire. Mais ce que j’adore sur scène, c’est qu’il n’y a aucun compromis. Le talent ne suffit pas à la télé. On sait qu’il y a des copinages. Il faut connaître la bonne personne au bon moment. Sur scène, vous avez beau connaître le maire de Villers-sur-mer, le député du coin, être copain avec tous les notables, c’est drôle ou ce n’est pas drôle. Des gens ont payé leur place. Le public l’emportera sur vous si vous ne le faites pas rire et il vous le fera payer cher. J’adore cette remise en question chaque soir. Ce sont des moments que la télé ou la radio ne pourront jamais m’apporter.


Vous êtes également cavalier. D’où vous vient cette passion ?


C’est la Normandie qui m’a apporté cette passion. Je n’avais absolument aucune accointance avec le cheval. Il y a une douzaine d’années j’ai acheté une petite ferme en Normandie, dans l’Eure. Je voulais que ce soit près de Paris pour pouvoir y aller tous les week-ends. Je déprimais le week-end à Paris. J’avais besoin d’air frais, de campagne. On a trouvé un coin perdu mais il fallait occuper nos 2 enfants. J’ai trouvé un petit club d’équitation où ma fille a pu faire du shetland. C’est très attendrissant le premier jour. C’est attendrissant le deuxième et après ça devient de moins en moins attendrissant. Au bout d’un moment j’ai demandé à la directrice du club de me mettre sur un cheval. Quitte à être là ... La première fois il ne s’est rien passé de particulier. Ensuite, elle m’a fait sauter une petite croix, un truc de rien du tout. Le cheval s’est déplié. C’était une vraie révélation ! C’est devenu de la folie, de l’addiction. J’ai voulu tout arrêter, la télé et la radio, pour monter une écurie. Dieu merci, je ne l’ai pas fait ! Aujourd’hui c’est quelque chose qui me canalise, c’est mon moment à moi. Pendant 45 minutes, il ne peut rien se passer d’autre dans ma vie. Je fais du saut d’obstacles, c’est une concentration maximale. Ca me vide complètement l’esprit. Quand je sors de là, les compteurs sont remis à zéro. 


Quand on est dans le monde du cheval, on connaît Deauville. Venez-vous souvent sur la Côte Fleurie ?


Je connais bien Villers-sur-Mer. Quand je débarquais à Paris, je n’avais pas forcément les moyens de me loger à Deauville pour passer le week-end avec ma petite amie. On allait à Villers-sur-Mer. Moi, j’adore Deauville l’hiver. Il m’est arrivé d’amener mon cheval pour faire des galops sur la plage. Ma femme m’amène à Deauville et c’est vrai que c’est beaucoup plus agréable qu’à Paris : il n’y a personne, on est tranquille. On part le samedi en fin de matinée avec toute la famille et on revient le soir. On déjeune, on se fait un petit resto sympa le midi. On passe une journée extraordinaire ! Quand je peux, j’emmène mes chaussures de running et mes affaires pour courir sur les planches. C’est vraiment un coin magique l’hiver.


Avez-vous déjà participé au Jumping de Cabourg ?


Je n’ai pas participé au Jumping depuis au moins 7 ans. J’avais passé 2 jours extraordinaires avec l’impression d’être dans une autre époque. Je me levais le matin, je montais, j’avais une épreuve. L’après-midi j’allais courir. Le soir je me trouvais une belle adresse et j’avais la chance de pouvoir dormir au Grand Hôtel et de me réveiller avec cette vue ! On a l’impression d’être dans un film. Vous m’avez franchement redonné très envie de refaire ce Jumping et je vais me renseigner pour voir si je suis libre ce week-end-là !


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