Katherine Pancol

Katherine PANCOL

"La place des femmes bouge enfin !"


JOURNALISTE ET ÉCRIVAINE à succès, mais avant tout femme accomplie, Katherine Pancol était l’invitée du forum Femmes & Challenges de Deauville en décembre dernier. L’occasion d’une interview pour mieux comprendre sa vision de la place de la Femme dans la société d’aujourd’hui.


En décembre dernier, vous étiez à Deauville pour le forum Femmes & Challenges.
Oui et ce fut un honneur d’être avec toutes ces femmes brillantes qui ont un rôle important dans la société et qui représentent bien les femmes je trouve. La place des femmes dans notre société bouge enfin. Ça a mis longtemps et là depuis quelques temps ça bouge vraiment. Mais ce n’est pas encore fini parce qu’il y a encore beaucoup de travail à faire.


Quelle est votre position face aux prises de parole tel que le mouvement « Me Too » ?
Je suis très très au cœur du problème. Le rôle de la femme m’a toujours passionné, je me suis toujours investie et j’ai écrit Les Muchachas pour raconter l’histoire d’une femme battue. Tous mes livres parlent de la femme et de sa place. Si vous avez lu mes livres, vous voyez que c’est au centre de mon écriture. Ce sont des problèmes dont je parle tout le temps. 


Pour quelles rasions la femme tient-elle une place aussi importante dans vos écrits ?

Quand on est une femme, on doit se sentir concernée. Nous les femmes, ça nous concerne tout le temps. Sans arrêt on a l’impression qu’on nous regarde avec… pas condescendance mais comme si ce n’était pas aussi important qu’un homme vous comprenez ? Mon premier livre, que j’ai appelé Moi d’abord, parle du viol d’une jeune femme. De toute façon ce qui est intéressant, c’est que chaque être occupe sa place et sa propre place dans la vie. Hommes comme femmes.


En tant que journaliste, vous avez interviewé beaucoup de personnalités publiques. Une interview de femme vous a plus marquée que les autres ?
Oui, une actrice américaine qui m’a émue et que j’ai rencontrée quand j’étais à New-York. Elle est décédée maintenant. C’était Louise Brooks. C’était une femme libre. Elle était femme et femme libre en même temps. C’était une très très belle femme qui s’est affranchie très tôt car elle avait été star dans les années 20 à 30. Et c’était un très très beau personnage de femme. C’était une femme remarquable, très intelligente et drôle. Je l’ai rencontrée chez elle à la fin de sa vie. Elle vivait à Rochester dans l’état de New-York, près du Canada.


Bed bug, votre dernier ouvrage, est paru aux éditions Albin Michel. Comment s’est construite cette histoire et son personnage, Rose ?
Comment vous dire. C’est compliqué. J’ai parlé avec une jeune fille dans un train en Espagne et elle a commencé à me faire des confidences sur sa vie sentimentale. J’ai trouvé ça très drôle de se mettre dans la tête d’une jeune fille de 30 ans. Et puis voilà. Le personnage de Rose est venu, les autres ont suivi très naturellement. Mais souvent le phénomène de structure est très mystérieux. Pourquoi tout d’un coup mon attention s’est fixée sur cette jeune femme ? Je ne sais pas. Mais ce qu’elle m’a dit a crépité dans ma tête et après j’ai imaginé le personnage de Rose.


Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
Rien du tout. Actuellement je suis sur les routes, je fais la promotion pour ce livre. J’ai vraiment arrêté d’écrire. Une fois que le livre est terminé, il faut s’occuper de la couverture, la quatrième de couverture, du format, du papier, de l’interligne, du caractère. Ca prend beaucoup de temps. Pour le moment je suis en ce qu’on appelle en promotion. Je me promène dans toute la France.


Vous étiez venue à Deauville pour dédicacer votre livre Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, et c’est une ville que vous évoquez dans vos écrits. Deauville a une place importante pour vous ?
On ne met pas les choses exprès pour faire bien. Je ne parle pas de Deauville pour parler de Deauville. Je ne parle pas de Fécamp pour parler de Fécamp. Je parle de l’air qu’on respire, de la lumière que l’on voit. Je n’ai pas d’attache spéciale avec Deauville mais je connais comme tout le monde. J’ai une maison en Normandie. J’aime beaucoup la Normandie. J’aime bien la lumière normande, la mer normande, les normands.

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