Laurent baffie

Laurent Baffie

lI se pose des questions qui dérangent


ON L'AIME OU ON LE DÉTESTE. Mais une chose est sûre : il ne laisse personne indifférent ! Laurent Baffie et son insolence seront sur les planches de Deauville le 25 juin. L’occasion pour l’humoriste de poser un tas de questions … qui dérangeront très certainement.


Vous vous posez beaucoup de questions visiblement. De quel genre ?

Est-ce que la première sodomie compte pour du beurre ? Quelle est l’espérance de survie d’une surfeuse qui a ses règles à l’île de la Réunion ? Voilà, ce sont des questions que personne ne se pose.


Et vous allez les chercher où toutes ces questions ?

Je ne dors pas la nuit. Je réfléchis. Par exemple : un nécrophile incestueux a-t-il une érection quand il se baigne dans la mer morte ? Vous comprenez pourquoi je ne dors pas la nuit ? Aidez-moi à trouver une réponse : imaginez 2 frères siamois inopérables. Il y en a un qui est un serial killer. L’autre est un chic type. Comment faire pour punir le premier sans pénaliser le deuxième ? (silence) Je vous écoute. 


Je n’ai pas la réponse.

Bah je ne l’ai pas non plus et ça m’obsède. Toutes les nuits je cherche. C’est pour ça que je les pose sur scène. C’est comme une thérapie pour moi.


Vos spectateurs arrivent-il à vous apporter des réponses ? 

Non pas vraiment mais l’idée c’est de se marrer, pas tellement de répondre aux questions . Juste de s’amuser et de passer un bon moment.


Parlons de votre répartie. D’où vous vient ce sens de la repartie ? Il s’entretient ?

Je ne sais pas d’où il me vient. Je pense que c’est assez inné. Est-ce que ça s’entretient ? Oui bien sûr c’est comme un instrument de musique. Il faut le travailler 8 heures par jour ce que je fais. 


Enfant, vous l’aviez déjà ?

Oui ! J’ai remarqué que ça faisait rire et je l’ai travaillé d’une façon empirique parce que j’ai vu que c’était une arme contre l’ennui, contre la morosité, contre les cons, l’autorité, contre les gens qui vous en emmerdent et puis ça permet de se faire plein de potes aussi.


Votre dernier one man show remonte à 2010. La scène vous manque ?

Je n’ai pas bien vécu mon premier one man show donc la scène ne me manquait pas trop. Je ne l’abordais pas bien, j’étais trop traqueur. Mais maintenant je vais sur les planches d’une manière différente. Les gens qui viennent me voir paient leur place, donc il faut que je les remercie d’être venus. C’est touchant que les gens se déplacent pour vous ! Je rencontre des gens incroyables ! Maintenant, je suis plus posé, je gère mieux.


Vous êtes plus libre sur scène que sur un plateau télé. Pourquoi ?

Parce que sur scène je décide de tout, qu’il n’y a pas des patrons de chaîne ou des annonceurs qui vont tiquer si je dis tel ou tel truc, qui vont censurer ou couper au montage. Sur scène je suis chez moi, pas chez eux. Chez moi.


Deauville et la Côte Fleurie, vous connaissez ? 

Bien sûr ! J’y ai des habitudes, j’ai des amis à Trouville. On ne passe pas une année sans faire un tour là-bas. C’est un endroit où on aime bien aller pour plein de raisons. D’abord parce qu’on est très content de se faire un plateau de fruits de mer, que dans les tournées y a pire que Deauville. On mange bien, on dort bien là-bas. Ce n’est pas loin de Paris. Ca fait partie des dates que l’on se réjouit de faire.



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