Lorànt Deutsch

Lorànt Deutsch

Toujours à toute berzingue


PASSIONNÉ D'HISTOIRE, il l'est ! C'est ainsi qu'il s'est denièrement intéressé aux secrets de Dives-sur-mer et de Cabourg. Mais ce n'est pas le seul lien entre la cité romantique et Lorànt Deutsch.


Cet hiver, vous avez tourné à Dives-sur-mer et Cabourg un épisode de votre émission A toute Berzingue. Parlez-nous de cette chronique.


L’idée c’est de communiquer sur les réseaux sociaux où il faut ça aille très vite, il faut que ce soit léger, digest et rapide. L’idée de cette chronique, c’est d’aller à fond la caisse, en courant. J’essaie d’inviter les gens de toutes les villes de France ou d’ailleurs, pour leur montrer qu’il y a des trésors et des mystères. On peut émerveiller le quotidien, les promenades, les balades, les voyages ou la vie de tous les jours simplement en cherchant un petit plus, ce qui se cache derrière ce qui est apparent.

La plupart des villes françaises se sont construites de la même manière, avec des grandes étapes : l’Antiquité, le Moyen-Age, la Renaissance et l’Epoque Moderne. On peut rapidement éveiller la curiosité des gens et leur dévoiler les mystères qui se cachent sous leurs yeux.


Comment choisissez-vous les villes ?


La plupart du temps c’est des villes que je connais évidemment et dans lesquelles je suis allé parce que le premier public c’est moi. Quand je suis curieux de quelque chose, j’ai la prétention et l’espoir que les gens se poseront aussi les mêmes questions et que ça peut plaire au plus grand nombre. C’est en fonction de mes déplacements que je me qu’il y a peut-être matière à divertir les gens sur l’Histoire des villes qu’ils fréquentent.


D’où vous vient cette passion pour l’Histoire ? 


De la réalité qui m’entoure. Les gens croient qu’aimer l’Histoire c’est se réfugier dans le passé et être nostalgique, alors que c’est exactement le contraire. Aimer l’Histoire c’est avoir envie de savourer deux fois plus son présent et de le transformer en réalité augmentée. C’est comme un livre pop-up, en relief, qui vous jailli au visage. Aimer le présent c’est partir à sa recherche et l’Histoire c’est les racines de ce présent. 


Vous avez conté Paris dans plusieurs ouvrages. Pourquoi cette fascination pour la capitale ? 


Parce que j’y habite. Je pense que j’aurais la même passion, la même admiration pour Lisieux, Bayeux ou Rouen, si j’y habitais. J’essaie de montrer que peu importe où on habite, il y a des trésors, il y a les moyens d’y passer une belle journée et de la rendre un petit peu plus riche qu’un simple déplacement pour aller au travail, acheter le pain ou aller à l’école. Je me suis d’abord intéressé à Paris parce que j’y habitais. Aujourd’hui, mon métier me permet de beaucoup voyager donc je m’intéresse à d’autres villes avec la même passion et avec le même amour pour Paris sans flagornerie ou sans démagogie. Il y autant d’intérêt dans d’autres villes que Paris. Toutes les villes ont une histoire incroyable à nous raconter. Celle de nos ancêtres. 


En 2006, vous receviez un Swann d’or lors du Festival du Film romantique de Cabourg. Quel souvenir en gardez-vous ?


J’en garde un souvenir émerveillé ! D’ailleurs j’en parle dans ma chronique. Je dis que Cabourg m’a fait un cadeau incroyable en m’offrant ce prix d’acteur romantique. Moi romantique c’est quand même assez surprenant ! J’ai été le premier stupéfié mais très fier et du coup c’est devenu ma madeleine de Proust, Cabourg maintenant. 


Cinéma, théâtre, écriture. Sur quoi vous travaillez en ce moment ?


Mes chroniques me prennent beaucoup de temps parce que même si c’est léger, digest et que ça dure que 5 minutes, c’est quand même beaucoup de temps en amont de repérage, de réflexion, de recherche et de vérification des sources. Ça prend pas mal de temps mais je suis en train d’adapter pour le théâtre mon dernier livre Romanesque. C’est l’histoire de la langue française, la folle aventure de la langue française et je vais l’adapter pour le théâtre. C’est pour la rentrée prochaine. C’est mon actualité brûlante. 

Sans me jeter des fleurs, le livre a été un gros succès puisque j’en ai vendu plus de 100 000 et j’ai eu beaucoup de courrier de lecteurs. J’ai pas la prétention d’avoir une plume et d’être un auteur. Je suis quelqu’un qui écrit comme il parle et le projeter sur scène c’est le prolongement naturel. Ça m’a été beaucoup demandé et je me suis dit pourquoi pas ? Et c’est vrai que c’est très excitant de me dire que grâce à ce livre, je vais retourner à mes premières amours qui sont quand même la scène et le théâtre.



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