Maryline Haize-Hagron

Une femme aux commandes de l'aéroport !

À 49 ans Maryline Haize-Hagron vient d’être nommée à la tête de l'aéroport de Deauville-Normandie et dirige l’aéroport de Caen-Carpiquet depuis 15 ans. 

Quel a été votre parcours ?

Mon arrivée ici est une volonté de la Chambres de Commerce et de la Région Normandie qui souhaitaient avoir une direction commune pour les aéroports de Caen-Carpiquet et de Deauville-Normandie, notamment pour rationaliser la gestion de leurs plate-formes aéroportuaires. Ce sont deux aéroports qui accueillent quasiment le même nombre de passagers : environ 140 000 passagers chacun en 2016. Ils ont néanmoins deux types de trafic distincts : Deauville a une orientation charter, avec ligne régulière sur Londres. Caen à une orientation très lignes régulières et du charter sur la Corse. Leur cible n'est pas la même, ce qui nous permet de dire que les normands ont le choix de partir tant de l'un ou de l'autre.

Longtemps ces aéroports étaient comme des frères ennemis. Quel est leur avenir ?

Il est commun, d'où ma nomination à la tête de l'aéroport de Deauville-Normandie. Nous avons encore de belles perspectives sur les deux plate-formes.

Des perspectives de développement tant sur le trafic dit affaire que sur le trafic vol-vacances. Une stratégie est en train de se dessiner. Nous y travaillons étroitement avec la Région.

Quels sont vos projets pour l'aéroport de Deauville-Normandie ?

Ils sont multiples mais notre premier objectif est de réussir notre saison 2017 : notre feuille de route comprend de nombreuses destinations comme le Portugal, la Corse et Héraklion en Crête, mais également Marrakech qui est une valeur sûre à Deauville. Il faut déjà bien consolider notre trafic. Il faut être attentif aux différents contextes géopolitiques : un événement international peut réduire à néant le trafic sur lequel vous aviez misé. C'est cette fragilité qui fait que rien n'est jamais acquis. Il faut être très humble dans nos métiers. En ce qui concerne les projets 2018, nous commençons les discussions avec les tours opérateurs car nous voulons donner plus de choix aux clients. Nous essayons de proposer une voire deux nouvelles destinations par an. 

Avez-vous des projets pour l’amélioration de l’aérogare ?

Il y a des études menées par la Chambre du Commerce et la Région pour sa réalisation et sa rénovation car il est vrai que nous devons absolument être dans les standards de la clientèle de Deauville. Cette aérogare qui est une porte d'entrée sur le territoire, n'est pas représentative de Deauville. Il est urgent d'avoir une autre identité d'accueil. Il est évident que l'on ne peut pas aller à Deauville, découvrir les Planches, le Normandy et tout ce luxe en étant passé par cette aérogare. Nous voulons également améliorer l'accueil avec la spécialisation de l'accueil VIP.