Maximin

Maximin Hellio, Au nom du père


DEAUVILLE. Il a grandi dans les cuisines de ses parents, Michel et Marlène, au restaurant la Vieille Tour à Plérin, puis à La voile d’or à Sables d’Or-les-Pins dans les Côtes d’Armor. Maximin Hellio les a vus travailler. Encore et toujours. « Avec ma soeur, on les regardait le soir comme si on était au théâtre ». Marcher dans leurs pas va alors très vite devenir une évidence. « Quand j’ai grandi, je me suis aperçu que ce qu’ils faisaient était exceptionnel ». Il se souvient non sans une certaine émotion, des gestes de son chef étoilé de père. « Je ressentais tellement de bonheur, de passion quand je le voyais dresser l’assiette ! »


Dès 18 ans, son CAP/BEP en poche, Maximin Hellio part faire ses classes auprès de grands noms de la cuisine française, comme Marc Haeberlin à Illhaeusern en Alsace, les Frères Raimbault à Mandelieu-la-Napoule en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, ou encore Frédéric Anton au Pré Catelan à Paris. Puis en 2008, il revient chez ses parents à La voile d’or, dans la Baie de Saint-Brieuc. Un retour à la maison qui va le propulser chef du restaurant familial en lieu et place de son père. 


Sa cuisine séduit. Le Guide Michelin lui décerne sa première étoile tandis que le Gault et Millau, lui remet le trophée Espoir et le déclare Grand de demain. Mais le conte de fée connaît un coup d’arrêt. Le propriétaire des murs de l’établissement sent la belle affaire et devient trop gourmand. La voile d’or située face à la lagune, doit fermer ses portes. Le jeune chef se retrouve sans fourneaux.


Après quelques mois d’inactivité, Maximin Hellio prend en 2013, la direction des cuisines du Pavillon de Gouffern, à Silly-en-Gouffern dans l’Orne, afin d’y réaliser l’ouverture de 2 restaurants, l’un gastronomique, l’autre plus convivial.

Mais le jeune chef a un projet en tête : ouvrir sa propre maison. Et c’est en venant régulièrement rendre visite à sa soeur installée à Honfleur, qu’il tombe sous le charme de la Côte Fleurie. Les semaines vont défiler avant qu’il ne trouve l’endroit idéal à ses yeux. Maximin Hellio a soudain un véritable coup de coeur pour une bâtisse en ruine, située au 64 de la rue Gambetta à Deauville. « Dès que je suis rentré à l’intérieur, j’ai su que c’était là et j’ai signé le soir même ». Il y aménage son restaurant éponyme d’une capacité de 40 couverts. Comme il l’avait imaginé. Au rez-de-chaussée, la cuisine est ouverte sur la salle. A l’étage, un espace « table bibliothèque » et un salon privé.


Chef en cuisine mais aussi chef d’entreprise, Maximin Hellio ne laisse rien au hasard. « J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont donné l’envie de travailler ». Toute sa passion et sa créativité sont au service de son établissement. Amoureux des beaux produits, il met à l'honneur les artisans et producteurs de sa région d'adoption. Un travail à la minute, des plats toujours en mouvement, une base de sauce très travaillée et une étoile Michelin après seulement 8 mois d’activité à Deauville. « Je n’essaie pas d’être parfait, mais de créer une émotion à un moment donné. J’ai ma sensibilité, j’essaie de l’exprimer dans mes menus et de la faire passer pour que chacun prenne du plaisir. » ajoute-t-il modestement.




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