Moulin

Le Moulin Landry un bijou dans la verdure


HOULGATE. Caché à l’entrée de la station balnéaire, le Moulin Landry est un petit bijou peu connu. Il fait le bonheur des habitants du quartier qui semblent en faire leur lieu de promenade favori. C’est le dernier des trois moulins que comptait la ville. Situé près de la gare, il est à la frontière de deux quartiers. Vers le front de mer, de belles villas normandes du début du XXe siècle se blottissent dans la verdure de leurs jardins, tandis qu’à l’arrière, de nouvelles résidences forment un quartier plus urbain. C’est depuis le pont qui enjambe le Drochon, à l’angle du boulevard Landry et du chemin de la cascade, que la propriété se découvre. L’ancienne demeure en pans de bois, pierres et briques, dresse ses hautes toitures de tuiles plates qui pointent vers le ciel de magnifiques épis de faîtage en poterie vernissée de Bavent, près de Cabourg.


Tout autour, le jardin découpé par le Drochon et l’ancien bief, est soigneusement planté et entretenu. Des pelouses longées de haies de rosiers, sont ponctuées d’arbustes à fleurs et de buis taillés. Protégées par de petites barrières en bois, elles descendent vers la rivière aux rives renforcées par des palplanches. L’entrée abritée d’un auvent, se trouve dans le chemin de la cascade. 

De part et d’autre, deux bâtiments s’élèvent en rive droite du ruisseau. À gauche, une petite maison à colombages accueille le logement du gardien, tandis qu’à droite, un pavillon plus petit est construit en pierres chaînées de briques. Entre les deux, un petit pont de briques conduit à l’ancien moulin sur la rive gauche, grande demeure aux volumes et aux toitures multiples. Sur le pignon, côté boulevard, l’ancienne roue à aubes est toujours en place, abritée par une galerie couverte. Derrière le bâtiment, la retenue d’eau du bief (plus haute que la rue) est à peine visible, masquée par la végétation qui l’entoure : aulnes, érables, conifères... 


Le parc, au-delà de l’ancienne écurie, offre un paysage plus naturel où le murmure de l’eau guide le promeneur vers la cascade, à l’extrémité de la propriété. C’est au-dessus de l’ouvrage maçonné de pierres que les eaux du Drochon et du bief se séparent. Elles se rejoignent après la chute de la roue à aubes, près du pont sur le boulevard. 

Le Moulin Landry est une propriété privée inaccessible au public. Cependant, les propriétaires ont maintenu les vues vers le jardin et le moulin, telles qu’elles ont toujours existé, pour le plus grand plaisir des promeneurs.  



Depuis la protection, les lieux n’ont guère changés. Aujourd’hui, le vieux cottage normand romantique n’est plus aussi enfoui qu’autrefois sous la végétation. L’ancienne demeure, débarrassée de sa pittoresque vigne vierge, est rénovée et le jardin est entretenu avec beaucoup de soin. L’ensemble compose toujours un tableau plein de charme qui aurait pu inspirer les peintres impressionnistes de Honfleur. Les propriétaires actuels (depuis 2003), ont le plus grand soin du Moulin Landry et ils maintiennent les vues et les ambiances voulues par Jacques Landry : jardin fleuri romantique près des bâtiments et parc en sous-bois le long du Drochon. Rien ne semble menacer ce petit site au cadre enchanteur. 





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