Nelson Monfort

Nelson Monfort

À Deauville et là où on ne l'attend pas


LE JOURNALISTE SPORTIF capable d’interviewer les champions dans 3 langues différentes, adore la Côte Fleurie. Cet automne, il sera sur les planches du CID de Deauville pour présenter son spectacle musical.


Comment devient-on l’interviewer que vous êtes aujourd’hui ? 


Au début c’était par connaissance des langues étrangères et ça m’a beaucoup aidé. Après je pense que c’est aussi un style. Au fil des ans, les téléspectateurs s’y reconnaissent. 


Comment vous êtes-vous formé à ces langues, anglais, italien, espagnol ? 


L’anglais c’est de naissance car je parlais anglais avec mes parents depuis mon plus jeune âge, par ma langue maternelle et paternelle. L’espagnol est venu un peu plus tard en passant mes vacances en Espagne. J’ai toujours été curieux d’apprendre les langues étrangères, de lire la presse étrangère dans la langue du pays. Et puis peut-être aussi un peu de facilité. 


Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans le journalisme sportif ? 


C’est la passion ! Lorsque je suis sorti de la faculté je ne savais pas ce que je voulais faire mais je savais bien ce que je ne souhaitais pas faire et c’était 90% de ce qui m’était proposé. J’ai pris des chemins de traverses, mon bâton de pèlerin et j’ai commencé à frapper à quelques portes qui ne s’ouvraient pas beaucoup.

Et puis une ou 2 d’entre elles se sont entre-ouvertes, et après c’est l’effet boule de neige. C’est ma détermination qui a fait le reste. 


Quels sont les meilleurs moments de votre carrière ? 


Les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992. C’est là que tout a commencé pour moi. Je venais d’entrer à la télévision au début des années 90 et là j’ai fait face aux plus grands athlètes comme Carl Lewis. Je me suis vite rendu compte que m’exprimer dans leur langue m’aidait beaucoup. Et peut-être que ce contact que j’ai pu établir au fil du temps, n’est pas uniquement dû aux langues étrangères. Peut-être à un regard affectueux, une confiance réciproque. Mais c’est certain que ce sont les Jeux Olympiques de Barcelone de 1992 qui ont tout lancé pour moi. 


Aujourd’hui, quel regard portez-vous sur votre métier ?


Je pense que c’est plus aux autres de porter un regard sur moi. J’ai établi avec les sportifs un climat de confiance qui se ressent dans les foyers français. Souvent, pour ne pas dire toujours, je passe bien avec les plus grands Champions connus par eux. Par exemple avec Usain Bolt, je passe toujours super bien alors que c’est le plus grand sprinter de l’histoire. Tout ceci me donne confiance pour la suite. J’établi avec ces athlètes un climat de confiance qui dépasse de très loin le fait de parler leur langue. 


Vous êtes également l’auteur de plusieurs ouvrages. Pourquoi passer du micro à la plume ? 


C’était quelque chose d’indispensable. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour l’écrit. J’ai d’abord débuté ma carrière dans la presse écrite et le fait d’avoir commencé à écrire un puis 2 puis plusieurs livres... J’en suis à 7 à présent ! C’est très important pour moi et j’entends bien continuer. Je suis très content de mon dernier bébé. D’ailleurs ce livre, Sport, mes héros et légendes, s’inscrit dans une vraie continuité par rapport à ce que je fais à la télé. Donc pour répondre à votre question, c’est l’histoire d’une passion et j’ai une grande passion pour la littérature comme lecteur et maintenant même comme auteur. D’ailleurs je dédicace presque tous mes ouvrages sur la Côte Fleurie, notamment à Deauville. J’y ai dédicacé mon dernier livre. 



Pour vous, la Côte Fleurie c’est un passage obligé ? 


Oui d’une certaine manière. C’est un passage que j’apprécie beaucoup. Je viens souvent au Golf club de Deauville et au Golf club de Cabourg. Le golf c’est mon sport de prédilection. J’y trouve une vraie camaraderie, un challenge permanent, des éléments atmosphériques. Sur la Côte Fleurie j’aime aussi la plage même si ce n’est pas très original. Mais il y a aussi une activité musicale et culturelle très importante et je suis un fervent mélomane. Je n’ai pas encore été au Festival de Pâques mais c’est noté en lettres d’or sur mon agenda 2018. J’aime également me promener du côté de Trouville et de Honfleur qui sont des villes où je me sens particulièrement bien. Et puis je n’oublierai pas non plus un rendez-vous gastronomique aux Vapeurs à Trouville.


Quels sont vos projets ?


Il y a les Championnats du monde de natation à Budapest cet été et quelques jours après, les Championnats du monde d’athlétisme à Londres. Là c’est intéressant car je devrais voir Usain Bolt. Londres c’est une piste où il a connu ses plus grands triomphes pendant les Jeux Olympiques de 2008 et ce sera dans le même stade. Il y aura un côté nostalgique. Ce sont de très beaux rendez-vous pour moi. J’espère aussi quelques signatures de mon livre, et à Deauville Jacques Belin (ndlr : directeur du Centre International de Deauville) m’a proposé de venir présenter mon spectacle musical sur Jean Ferrat. J’ai publié sa biographie il y a quelques années et j’ai développé un spectacle où je parle de sa vie à travers ses chansons. Donc rendez-vous cet automne. Très probablement en octobre au CID pour mon spectacle Jean Ferrat Aimer à en perdre la raison.

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