Le pâtissier et l'humoriste

APRÈS CHERBOURG, Deauville et Pont-l’évêque, le pâtissier-chocolatier Jean-François Foucher dispose désormais d’une boutique à Neuilly-sur-Seine, aux portes de la capitale. Une nouvelle aventure que le Manchois d’origine, doit en fait à deux de ses clients parisiens que sont le financier Stéphane Brunel et le comédien et humoriste, Jonathan Lambert. Tous deux ont littéralement été séduits par les gourmandises de JFF qu’ils ne manquaient pas de déguster dès qu’ils séjournaient à Deauville. « C’est le plaisir. Lorsque j’étais-là le week-end, j’achetais mes gâteaux chez lui parce que je les trouvais merveilleux », confie Jonathan Lambert.

Il est évident que le travail de l’ancien chef pâtissier de l'hôtel Hyatt, place Vendôme à Paris, disciple de grands chefs étoilés comme Alain Chapel à Mionnay (Ain), ou encore Jean Bardet à Tours (Indre-et-Loire), passé par Saint-Barthélémy (Antilles), Washington (États-Unis), Buenos-Aires (Argentine) et Osaka (Japon), détient un savoir-faire hors du commun. 

Mais si Jean-François Foucher respecte profondément les produits, il respecte aussi scrupuleusement les saisons. « On fait des gâteaux uniquement avec les fruits ou les légumes du moment ». C’est une sorte de pâtissier-jardinier. Ce n’est absolument pas un hasard s’il a son propre potager près de Cherbourg où, sur quelque 7 000 m2, il cultive les fruits, les légumes et les herbes qu’il utilise pour ses pâtisseries. « Je crois que je prends autant de plaisir à faire mon jardin que des desserts », aime-t-il à répéter. Et lorsqu’il n’utilise pas sa propre production, JFF fait appel à des producteurs locaux, adeptes d’une agriculture raisonnée. « Le but, c’est d’utiliser des fruits qui n’ont jamais vu le frigo. Directement du verger aux gâteaux ! », explique le pâtissier.

Outre la qualité et le goût des pâtisseries fabriquées par Jean-François Foucher, c’est aussi cette éthique qui a plu à Jonathan Lambert. « Un jour, je lui ai dis : « Mais pourquoi vous n’ouvrez pas une boutique à Paris, c’est tellement bon. Nous, on attend le week-end pour les manger ces gâteaux mais on aimerait les manger la semaine. Je suis sûr qu’à Paris ça marcherait » raconte le comédien avant de poursuivre : « Puis il m’a dit « Tiens, c’est marrant il y a un autre client parisien qui vient le week-end m’acheter des gâteaux, qui m’a dit la même chose. » Stéphane Brunel en l'occurrence. Alors je lui ai répondu : « Je suis prêt à vous accompagner, à vous aider, je ne sais pas comment je peux vous aider, mais avec les gens que je connais, je suis prêt à m’investir vraiment dans le projet. » 

Quelques temps plus tard, les trois hommes se voyaient à Paris. « On s’est dit ok. On avait la même envie, la même passion. Lui évidemment il aime les gâteaux qu’il fait. Et puis on avait envie de faire partager, de faire connaître ce qu’il faisait » explique Jonathan Lambert. « Du coup, voilà, on s’est associés et on a ouvert une boutique à Neuilly. Maintenant, c’est l’inverse, je mange les gâteaux la semaine, et j’en mange suffisamment pour faire un break le week-end ! »