Pénélope Leprovost

Pénélope Leprevost

« Prête pour les JO de Paris"


ELLE N'ÉTAIT PRÉDESTINÉE à devenir championne olympique d’équitation. Et pourtant, à force de travail et portée par la passion qu’elle porte à la plus belle conquête de l’homme, Pénélope Leprevost est aujourd’hui une cavalière de renommée internationale.


Quand et comment avez-vous découvert votre passion pour l’équitation ?

Quand j’étais petite. J’étais dingue des animaux et je ne pouvais pas en avoir. On était 4 enfants. On habitait dans un appartement au 7e étage et on dormait à 2 par chambre. Il n’y avait pas de place pour avoir des animaux. A chaque fois qu’on partait dîner chez des amis qui avaient des chats ou des chiens, je passais toute la soirée dans le panier du chien ou à caresser le chat. Un jour, ma mère m’a emmenée au poney club. J’avais 3 ou 4 ans. D’après elle, ça a été la révélation ! Ensuite, je passais tout mon temps au poney club. Je donnais des coups de main, j’aidais à pailler, à préparer les poneys et en échange je pouvais monter.


Dans vos rêves d’enfant, vous vous imaginiez devenir une icône internationale de ce sport ?

Non pas du tout ! J’ai suivi mon petit bout de chemin en faisant ce qui me paraissait le mieux. Mais je n’ai jamais rêvé d’être championne olympique ou même de faire du haut niveau étant donné qu’à la base, je n’avais pas vraiment toute les chances d’y arriver. Je ne me permettais même pas de rêver parce que mes parents disaient que ce n’était pas un vrai métier.


Quel est le meilleur souvenir de votre carrière ?

Si je vous dis que je n’en ai pas encore (rires) ! J’en ai plein de bons, mais je ne suis pas satisfaite et j’en voudrais encore un meilleur un jour. 


Et le moins bon ?

Je n’en avais pas non plus, mais maintenant depuis Tokyo j’en ai un ! 


Avez-vous les JO de Paris en tête ?

Oui bien sûr ! J’y pense tout le temps, c’est l’objectif. Surtout quand comme moi on forme les chevaux, parce que les chevaux moi je ne les reçois pas après. Je les trouve, je les forme. Les chevaux avec lesquels j’ai fait du haut niveau je les ai tous formés moi-même. C’est ma passion d’ailleurs. J’aime le haut niveau mais j’aime aussi le chemin parcouru, la notion de couple, de fusion entre le cavalier et le cheval. Et oui je pense très régulièrement aux JO de Paris. C’est l’objectif. Il n’ y’a pas d’autre mot : c’est l’objectif.


C’est important pour vous d’être installée en Normandie ?

Oui. Je suis rouennaise, licenciée au Pôle International du cheval de Deauville et installée près de Lisieux. J’aime la Normandie ça c’est sûr. Je suis normande et très fière de l’être.


Quels conseils donneriez-vous à un(e) jeun(e) cavalier(e) qui rêve d’une carrière comme la vôtre ?

Il ne faut surtout pas compter ses heures et avoir la passion du cheval. Qu’on monte à cheval, qu’on groom ou qu’on soit maréchal ferrant, tous les métiers du cheval on les fait par passion. A la base, c’est l’amour de l’animal. Je suis un tout petit peu décalée en ce moment avec les jeunes qui font ça un peu comme ils feraient n’importe quel autre métier. Un animal, ça a besoin d’attention 24/24. S’il faut dormir avec lui parce qu’il est malade, il faut le faire et ça doit être un plaisir pas une corvée. Quand on a la chance de faire le métier de sa passion, ça n’a pas de prix. Il ne faut pas compter ses heures.


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