Raymond Narac

Raymond Narac

"Je reviendrai faire le rallye de la côte flerie pour jouer le scratch"


PASSIONNÉ PAR LA MARQUE Porsche depuis son enfance, Raymond Narac s'était promis d'avoir son propre garage. C'est bien plus qu'il a réalisé...


Parlez-nous de votre carrière de pilote ? 


J’ai commencé tard, à l’âge de 36 ans. Mon plus grand regret c’est de ne pas avoir commencé comme tous les jeunes aujourd’hui, dès 7 ans. Ma carrière de pilote se résume à un palmarès assez exceptionnel pour un amateur, car je ne suis pas un pilote professionnel. Avec la marque Porsche j’ai été 4 fois Champion de France en GT, 2 fois Champion d’Europe. J’ai terminé 3è au championnat du Monde en 2013. J’ai gagné 2 fois les 24h du Mans, 1 fois les 24h de Dubaï et les 24h de Spa. La discipline du rallye m’a toujours interpellé. En février dernier j’ai fait mon premier rallye sur Côte Fleurie. J’ai roulé avec une Classic des années 1974, une 3 litres RSR. La première spéciale sur les Lais de mer, j’ai fait le meilleur temps des Classic et le 4è temps au général. Le lendemain, j’ai fait le 2è temps au scratch des Classic de la première spéciale. A la 2è, la 3è et la 4è, j’ai fait le 2è temps. Et à la 5è spéciale, je sors de la route de façon un peu spectaculaire mais sans gravité. Ca a été une très bonne expérience et ça m’a permis de voir que pour le rallye, on n’avait pas une voiture aboutie. C’est la première année que je découvre le rallye de la Côte Fleurie et je veux vraiment féliciter l’organisation sans faille. J’ai découvert une ambiance très sympathique, chose que l’on a perdu en circuit car c’est devenu trop professionnel.

Je reviendrai l’année prochaine mais avec les modifications qui s’imposent pour aller jouer le scratch. Parce qu’il n’y a que ça qui m’intéresse. La voiture est entièrement démontée et je vais en profiter pour faire les modifications qui s’imposent. J’ai la faculté en tant que technicien de comprendre rapidement ma voiture. 


Quelle est votre carrière chez Porsche ?

 

Je suis rentré chez Porsche dans les années 90 en tant que technicien. Dès la première année je faisais l’assistance en championnat du Monde des plus grands pilotes : Jean-Pierre Jarier, Jürgen Bach, Jean-Pierre Jaussaud ... Ces gens m’ont appris la finesse des réglages. Ils m’ont tout appris ! Ensuite de technicien je suis passé à chef d’atelier. En décembre 96 à la fermeture du concessionnaire de Rouen, j’ai décidé de me mettre à mon compte. Je me suis installé en tant que spécialiste Porsche. Porsche France m’espionnait un peu depuis Paris. En 2000 ils sont venus m’ont demandé de reprendre le panneau Porsche en tant qu’agent. En août 2006 j’inaugurais la concession de Rouen, en décembre 2011 celle de Caen et en novembre 2016 celle du centre Porsche Classic. Le tout premier en France et le deuxième en Europe.


Vous êtes le parrain de Maxime Gimbert, jeune pilote normand chez Porsche. De quelle façon le guidez-vous ?


La meilleure filière pour des jeunes débutants c’est la Carrera Cup. C’est une discipline mono marque organisée par Porsche France. Tout les pilotes ont la même voiture, la même puissance. C’est une discipline très difficile. C’est vraiment la technique de pilotage qui fait la différence. Il va également être assisté par le meilleur préparateur physique : Xavier Feuillet préparateur des pilotes de F1 et de Sébastien Ogier (ndlr : quadruple champion du Monde de rallye). Je pense que c’est une base très solide et le meilleur départ qu’on peut lui offrir dans le monde du circuit. 


Vous avez créé à Rouen le 2è centre européen de restauration de Porsches. Pourquoi ?


70% des voitures construites par Porsche depuis le premier jour, sont toujours roulantes. C’est un marché exceptionnel à la réparation. C’est pour ça que je m’y intéresse depuis un certain nombre d’années. Et puis l’usine Porsche a lancé depuis 2 ans, le projet d’avoir dans chaque pays 2 ou 3 représentants en Classic labellisés. Ils sont venus nous auditer : les structures, le matériel, la main d’oeuvre, l’humain. Et ils ont considéré que nous pouvions être référencés. On a été obligé de construire un bâtiment dédié au Classic. En novembre 2016 nous avons inauguré cette unité de 4000 m2. Tout a été pensé avec l’Allemagne. Nous avons monté une carrosserie multimatériaux sur 1000 m2. On a une surface dédiée à la restauration et à l’entretien des véhicules Classic sur 500 et 600 m2. Et on a construit à côté de ces locaux, notre département compétition Classic et moderne. Notre volonté est d’offrir un service vraiment spécialisé. Nos techniciens Classic et de carrosserie sont formés à l’usine. Je veux faire revenir toute la clientèle qui est partie chez les spécialistes aux alentours.


Vous résidez à Deauville. Quelles sont vos habitudes ?


Deauville c’est une bouffée d’air pour moi. J’arrive le vendredi soir ou le samedi soir tard après la fermeture de la concession. Quand vous arrivez à Deauville, vous avez l’impression d’être dans un autre pays. Tout est éclairé même en hiver. La place Morny est illuminée et l’été, les jets d’eau sont actionnés. Quand vous arrivez vous êtes ailleurs. J’ai pas mal d’amis sur Deauville, les restaurants et la ballade en front de mer, pour moi c’est magique ! Deauville est magique tout comme notre marque. Elle respecte la tradition et l’innovation. Je pense que l’on est sur le même registre.




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