Rose

Rose

"Je retournerai au Normandy pour m'excuser"


EN LA QUITTANT, Julien l’a faite souffrir à en écrire ses plus beaux succès. Raisonnent encore La Liste ou Ciao Bella. A Cabourg ce printemps, elle chante son troisième album Et puis juin. Elle chante sa nouvelle vie, la naissance de son fils et la rencontre de son nouvel homme. 


Votre concert à Cabourg est-il votre premier sur la Côte Fleurie ?


Non en 2008, je présentais mon premier album Rose au Théâtre du Casino Barrière de Deauville. C’est drôle d’ailleurs, car cette année comme en 2008, ce sera le dernier concert de ma tournée. A Cabourg, je boucle une tournée d’une soixantaine de dates, engagées depuis plus d’un an. 


Si je vous dis « Deauville », vous me répondez quoi ?


Bizarrement j’ai envie de dire Trouville ! Le premier réflexe en entendant Deauville, c’est de savoir que cette plage est la plus proche de mon lieu de vie. Je suis niçoise d’origine. J’ai toujours connu la mer à proximité. Aujourd’hui en habitant Paris, c’est à Deauville ou Trouville que je peux aller la voir et la contempler. Ce sont les vacances les plus proches, l’air marin le moins éloigné.


La côte normande vous permet-elle d’alléger vos émotions ?


Oui complètement ! Je me souviens notamment de week-end en amoureux justement pour décompresser, pour se retrouver ou même pour écrire. Plusieurs fois je suis allée à Honfleur, juste parce que le nom de cette ville me plaisait. Je ne connaissais pas du tout le lieu. C’est comme Cabourg, Trouville ou Deauville : ce sont des mots qui résonnent en moi depuis que je suis toute petite parce que j’entendais beaucoup les parisiens en parler. Et puis ça me rappelle le film La Boum quand Poupette décide d’emmener Vic à Deauville pour retrouver Mathieu. Pour moi ces lieux étaient un peu magiques. Du coup, quand je suis arrivée à Paris, j’ai souvent pris la voiture pour rouler jusqu’à Honfleur, Deauville ou Trouville chez des amis. Donc oui l’air marin me ressource énormément. J’ai l’impression un peu de retourner chez moi, à Nice.


Pourtant la Méditerranée n’a rien à voir avec la Manche ...


Oui mais sur la Côte Normande, j’aime le phénomène des marées. Toute petite, savoir que la mer pouvait bouger, qu’elle s’éloignait et qu’elle revenait, me fascinait. Ca semble plus humain. C’est comme s’il y avait des hauts et des bas. Il y a quelque-chose qui me rapproche de la Manche et de l’Atlantique. Quelque chose qui me rapproche plus de l’océan que la mer Méditerranée, toujours un peu égale à elle-même. Et même les galets ! On ne peut pas égaler les galets : c’est un peu compliqué pour construire des châteaux de sable.


La Côte Fleurie pourrait-elle être un terrain d’inspiration pour votre prochain album?


Si demain on me demandait où je veux partir écrire, je pense que je partirais vraiment dans cette région. Je ne serais pas trop loin de mon fils et je pourrais profiter de l’air marin sans pour autant descendre à Nice. Je pourrais louer un petit appartement et rester un moment pour travailler. S’il y avait un studio d’enregistrement à Deauville, je n’hésiterais pas une minute et j’irais écrire mes textes sur la côte ! Mais ce ne sont pas les lieux qui m’inspirent. J’ai besoin d’être enfermée dans une chambre ou dans un café pour écrire. J’ai besoin d’être un peu en solitude. Je lève peu le nez sur les paysages. Au contraire, je me renferme plutôt sur moi-même.



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