Stéphane Bern

Stéphane Bern

"En 60 ans, les choses n'ont pas bougé a Villerville"


C'EST L'UN DES ANIMATEURS  préférés des Français. De passage à Villerville pour l’émission Le village préféré des Français, Stéphane Bern confiait l’origine de sa passion pour l’Histoire et le patrimoine.


Animer l’émissions Le village préféré des Français représente quoi pour vous ?

D’abord on voyage dans toute la France et on met en valeur ce que j’aime dans le pays, c’est-à-dire des villages qui ont gardé leur authenticité, un charme, qui sont plus beaux les uns que les autres. Les critères de choix pour être en liste c’est à la fois la richesse patrimoniale et architecturale, l’histoire des traditions populaires, culinaires ou autres. Et puis la vraie richesse, c’est la convivialité des habitants. Tous ces éléments mis ensemble dessinent un peu le contour de villages où il fait bon vivre. Ce sont des villages qui ont un réel charme et une belle authenticité, qui n’ont pas perdu leur âme et où les maires n’ont pas laissé faire n’importe quoi. 


Vous étiez en mai dernier à Villerville qui représente la Normandie. Vous connaissiez ce village ?

Oui mais je ne peux pas dire que j’y ai passé beaucoup de temps. J’ai plutôt tendance à bien connaître Trouville et Deauville, Honfleur aussi, mais j’ai moins passé de temps à Villerville. J’ai redécouvert le cœur du village, le point de vue. C’est ce qui nous a permis de marcher sur les traces d’Un singe en hiver. C’est un village qui a gardé son authenticité. Toute personne qui regarde le film peut 50 ans, 60 ans après retrouver le contour et l’âme du village. Les choses n’ont pas tellement été transformées en 60 ans.


Vous avez créé en 2016 votre fondation pour l’Histoire et le patrimoine.

Oui c’est une fondation avec laquelle je m’engage pour la défense de l’Histoire et du patrimoine. J’essaie d’encourager des hommes et des femmes à écrire des livres d’Histoire en remettant un prix « Histoire » et encourager des initiatives en faveur du patrimoine. Et moi-même, je donne tout ce que j’ai pour ma fondation. C’est-à-dire qu’après moi, la fondation est destinée à poursuivre ma mission parce qu’elle est mon légataire universel.


Emmanuel Macron vous a confié la Mission du Patrimoine. Pourquoi l’avoir acceptée ?

Je l’ai d’autant plus facilement acceptée que c’est moi qui lui avais soufflé l’idée. Il fallait mener à bien une campagne, une croisade pour sauver le patrimoine. Nous sommes la dernière génération qui peut encore le faire avant qu’il ne disparaisse définitivement. Et quand je vois les difficultés que je rencontre pour mener à bien cette mission, je me dis que j’ai été visionnaire. On a réussi en 3 ans à sauver 275 monuments et à récolter 127 millions d’euros. Ce n’est quand même pas rien ! Et on va continuer. Pour moi, c’est une mission bénévole. Ca me prend mon énergie et ça ne me rapporte rien à part des ennuis. Mais je suis très heureux de le faire pour mon pays.


Histoire et patrimoine ont-ils toujours été si importants dans votre vie ?

Toujours, oui. Depuis que je suis gamin. J’ai toujours été passionné d’Histoire depuis l’âge de 10/11 ans. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été arrêté sur les bords des routes quand on sillonnait en famille, quand on partait en vacances. Je faisais arrêter la voiture familiale pour visiter le patrimoine et je crois que c’est vraiment ma personnalité. J’aime à la fois savoir d’où je viens et où on va. Un peuple qui n’a pas de mémoire ne sait pas où il va. Il va dans le mur souvent. Donc oui, oui, pour moi, c’est très important. L’Histoire et le patrimoine sont très liés. 


Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

J’ai été ravi de vous parler de Villerville. J’ai été surtout très touché par l’accueil chaleureux du public qui était très nombreux et des gens qui étaient extrêmement affectueux et m’ont accueilli avec beaucoup de chaleur. J’ai été très touché. 

Share by: