Thomas Sénécal

Thomas Sénécal

De la côte fleurie aux circuits de F1


 AUSTIN AUX ETATS-UNIS, Monza en Italie, Interlagos au Brésil, Melbourne en Australie, Silverstone en Grande-Bretagne ou encore le circuit de Suzuka au Japon... Il est loin le temps où, installé aux côtés de son père, Thomas Sénécal lisait le road book lors des spéciales du rallye de la Côte Fleurie. S'il n'a jamais officiellement pris le volant, contrairement à son frère Laurent, l’ancien copilote, originaire d'Ablon, près d'Honfleur, a parcouru du chemin.


Toujours très proche des sports automobiles, véritablement inscrits dans l'ADN de cette famille de sept enfants, Thomas a préféré être spectateur avisé plutôt qu'acteur, pour en devenir l'un des principaux ambassadeurs. « En fait j’ai toujours voulu faire ce que je fais aujourd’hui », confesse le chef d'orchestre de la Formule 1 sur les antennes du groupe Canal +. « Il n’a jamais été question d’autre chose. En CM1 déjà, j’écrivais des petits bouts d’articles, j’enregistrais des commentaires… »


Cette évidence le fait se diriger tout naturellement vers les études de journalisme. Un cursus qui va très vite le conduire à Automoto, l'émission dominicale de TF1. Il est vrai que le CV du jeune homme, avec notamment cette expérience de copilote de 1996 à 2000 sur les routes de la côte normande, avait de quoi séduire. De reportages en interventions sur le plateau, Thomas trouve la bonne carburation et, deux ans plus tard, s'installe officiellement dans le fauteuil de présentateur de l'un des plus anciens magazines de la chaîne. Une aventure qui durera huit belles années jusqu'à ce que son poste soit confié à un autre. 


Le Normand reste néanmoins sur TF1 et en profite pour se diversifier, étendre son savoir-faire. « J’ai touché à tous les sports pour les journaux télévisés et j’ai notamment pu couvrir les Jeux Olympiques de Pékin ». Le virage est bien négocié et l'entraîne tout doit vers le service des sports de Canal +. « Ce choix, c'est mon goût pour l'aventure. Je souhaitais appréhender toutes les facettes du métier, travailler toutes les formes de reportages, toucher à tous les sports et Canal + est pour cela un formidable laboratoire». 


Et trois ans plus tard, le sport auto le rattrape. « Le 14 février 2013, la belle surprise », se souvient Thomas. « Canal + rachète les droits de la Formule 1. Ça a changé mon existence ». Non seulement le journaliste de la Côte Fleurie intègre l'équipe qui couvrira les grands prix au travers le monde, mais il en devient le rédacteur en chef. « En plus de la présentation d’émissions, je gère l’équipe et je suis garant de la ligne éditoriale. C’est une belle aventure ».


Une aventure qui s'avère être un réel succès pour la chaîne cryptée qui, en proposant une couverture riche et un contenu de qualité, est parvenue en l'espace d'une seule saison, à s'imposer dans l'univers de la Formule 1. Pourtant le défi était de taille, d'autant qu'en achetant les droits de la discipline seulement un mois avant le premier grand prix, l'équipe emmenée par Thomas Sénécal ne disposait que de très peu de marge de manœuvre. Plusieurs retransmissions ont obtenu d'excellentes audiences, dépassant souvent le million d'abonnés, malgré un championnat du monde plié très tôt par un Sebastian Vettel quasi intouchable.


Alors comme on ne change pas une équipe qui gagne, Thomas Sénécal est reparti pour un tour. Mais le spécialiste F1 de Canal +, n’en oublie pas ses racines, et n’hésite pas, dès qu’il le peut, à venir se ressourcer, loin de l’effervescence des paddocks, parmi les siens, du côté de Honfleur.



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