Thomas VDB

Thomas VDB

« Entre Trouville et Honfleur, j’avais l’impression d’être dans une pub pour de la crème fraîche ! »


NE VOUS FIEZ PAS Á SA TÊTE un peu (beaucoup) mal réveillé, ado sur le tard. Bien au contraire, Thomas Vdb a les pieds bien sur Terre, des peurs panique qu’il ne peut contrer qu’avec l’humour et un côté écolo qu’il assume de mieux en mieux.


Dans votre spectacle Thomas VDB s’acclimate, vous évoquez l'état de notre planète. Cela vous inquiète ?

Oui ça m’inquiète mais j’en parle plutôt en m’interrogeant sur la chaleur. Parce que je suis arrivé à un point où j’ai une phobie de la canicule. Dès qu’il y a une canicule qui arrive, ça me met presque en panique. Et c’est comme ça que je me retrouve à parler du climat. Avant ça, rien n’impactait directement mon quotidien. Là, le premier truc que je constate, c’est que je traverse des chaleurs insupportables pour moi. Je ne suis pas écolo à la base mais quand on voit les chaleurs qu’il fait, je crois qu’on est obligé de le devenir. Donc oui ça m’inquiète mais j’essaie de le dire d’une façon rigolote. 


Comment faites-vous pour évoquer des sujets pas drôles tout en le restant ?

J’ai un tempérament un peu catastrophiste. Je suis toujours en train d’imaginer le pire et je me dépatouille du pire en faisant des blagues. C’est la seule façon que j’ai de supporter les choses pénibles qui nous arrivent, genre quand il y a eu un confinement pendant plusieurs mois. Je me suis rendu compte que quand on a des situations un peu critiques, j’aime bien être celui qui relativise, qui médiatise ou qui essaie de faire en sorte qu’au moins on arrive à en rire. 

Dans vos chroniques sur France Inter ou dans vos spectacles, vous autorisez-vous à faire rire de tout ?

Oui absolument ! Et je pense que ça fait partie du jeu aujourd’hui, de montrer que tu t’empares de certains sujets « inévocables » pour certaines personnes. J’aime frôler certains sujets et susciter du rire. Encore une fois, j’aime être celui qui fait tampon un peu entre les gens. J’ai pas envie d’être dans la provoc’, mais ça m’amuse de faire croire que je vais parler de certains sujets et de donner l’impression que je vais dire quelque chose de scandaleux alors que je le dis pas. Je fais juste en sorte que les gens le pensent au lieu de le dire. 


Dans votre autobiographie, Comedian Rhapsodie, vous évoquez votre ancienne vie de critique rock. Parlez-nous de cette période.

J’avais l’impression de réaliser un rêve. C’était à la fin des années 90, j’étais fan de musique depuis mon enfance. Ça parle de la période où j’étais critique dans un magazine de rock. Critique… j’interviewais des musiciens en tout cas. Les trois premières années font partie des plus belles de ma vie ! On m’envoyait à Los Angeles interviewer des groupes alors que j’avais 21 ans ! J’étais jamais allé aux Etats-Unis de ma vie et d’un seul coup je faisais parfois deux allers-retours en un mois. Je pense que j’ai pulvérisé mon bilan carbone à cette période d’ailleurs ! C’était fou ! C’était un peu la période de fin de l’industrie et de la presse musicale.


En septembre prochain, vous serez sur la scène d’Estuaire d’En Rire à Honfleur. La Côte Fleurie, vous connaissez ?

Absolument et j’adore ! J’ai grandi en Seine-Maritime jusqu’à l’âge de 14 ans à Eu, à côté du Tréport. Honfleur, j’y suis allé pas mal de fois. C’est magnifique ! J’adore la route entre Honfleur et Trouville. C’est fabuleux ! J’ai fait ça un jour en bus parce que je ne conduis pas, je n’ai pas le permis. Donc un jour, un bus m’a emmené de Trouville à Honfleur. J’ai vu les maisons qu’il y a et je me suis dit que c’était du délire ! C’était tellement beau ! J’avais l’impression d’être dans une pub pour de la crème fraîche. 


Quelles sont vos habitudes quand vous êtes de passage ?

Ça a souvent un rapport avec manger des fruits de mer. Ça fait souvent partie de mes priorités mais encore une fois, je ne sais pas si c’est bon pour la planète. Ça tombe bien parce que dans mon spectacle, je parle beaucoup des contradictions d’un écologiste. Et c’est tellement joli Honfleur pour se promener, il y a plein de petites ruelles et des petits magasins jolis. J’ai hâte de revenir !




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