Tristan Duval

Tristan Duval

"J'ai une vrai passion pour vette ville"


TRISTAN DUVAL n’en est qu’à son premier mandat de Maire et pourtant à 44 ans, il connaît la cité des romantiques sur le bout de doigts. Portrait d’un homme dont Cabourg est indéniablement la madeleine de Proust.


Comment avez-vous découvert Cabourg ?


Mes parents ont acheté un pied-à-terre dans les résidences Bizontine en 1970. Nous venions à chaque vacance.

Mes frères et moi avons grandi à Cabourg car cet appartement était plus qu'une résidence secondaire : c’était une seconde résidence. À l'époque, il n'y avait pas de digue, les familles laissaient les bateaux sur la plage. 


Quels sont vos premiers souvenirs à Cabourg ? 


Les souvenirs de vacances, d'enfance, de pêche aux maquereaux, de tournois de billes sur la plage. On regardait le France partir du Havre avec nos jumelles, il y avait toutes les familles sur les toits des Bizontines. On le voyait passer au large de Cabourg. 


Comment en êtes-vous arrivé à la Mairie de Cabourg ?


Par le milieu associatif. Dans les années 1989, la ville a été mise sous tutelle et tout était arrêté : plus de cinéma, plus de casino, plus de boîte de nuit, plus de tennis, plus d'infrastructure. Comme c'était notre ville de gamin, avec ma bande de copains on s'est pris en main et on créée une association pour refaire ce qui n'existait plus. Elle s'appelait innocemment l'Union des Supers Sales Races : USSR. Des années plus tard, nous avons dû changer de nom car le Procureur nous convoquait en nous faisant comprendre que ce n’était pas n’était pas du meilleur goût. Donc c'est devenu : Un Souvenir Sinon Rien. Au début, on a organisé des soirées pour nous, mais comme il n'y avait plus rien on s'est retrouvé à faire des soirées de 2000 personnes sur l’Hippodrome ! On a fait des rallyes touristiques, des week-end de tennis, karting, foot, beach-volley. On organisait des sprint chronométrés sur la digue. Comme le cinéma était fermé, nous passions les films cultes de notre génération. Nous organisions tout ça depuis Paris. Même nous, nous étions dépassé par les événements ! Cela a duré une dizaine d'années et ça m'a permis de tisser des liens avec les jeunes de la région. Pour ceux qui me connaissaient bien, je n’étais plus « le parisien ». Aujourd’hui ce sont d’autres jeunes qui s’investissent pour écrire leur Cabourg. Ce sont des initiatives que je soutiens. 


Qu'avez-vous fait par la suite ?


Jacques Porcq voyant un petit jeune se démener, m'a proposé d'être sur sa liste en 2001. J'ai été élu en tant que Maire adjoint. J'avais une trentaine d'année. On a de nouveau été élu avec Jean-Paul Henriet mais j’ai préféré le poste de Vice-Président de l'office de tourisme. J'y ai créé plusieurs manifestations dont le dîner sur la Digue. Nous avons développé les animations et les équipements pour les enfants et la famille, parce que les enfants doivent garder un souvenir inoubliable de Cabourg. Nous avons obtenu le label Famille plus en 2007. 


Qu'est-ce-qui vous a poussé à vous présenter à la mairie de Cabourg ?


J'ai une vraie passion pour cette ville. Ca touche à l'intime. C'est perpétuer ce que l'on faisait dans le milieu associatif. Comme transformer l'essai en structure concrète. Étant jeune, mes copains m'appelaient « monsieur le maire » pour rigoler. Je n’ai pas de motivation politique, mais un tempérament d'entrepreneur. Ce qui m'intéresse c'est de partir de la page blanche et faire des choses.  

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