Valérie Pérrin

Valérie Pérrin

Son premier roman se vit comme un film


C’EST D’ABORD PAR SON ÉCRITURE que Valérie Perrin a séduit Claude Lelouch, il y a une dizaine d’années. Depuis, celle qui partage la vie du réalisateur a co-écrit avec lui les scénarios de Salaud, on t’aime (2014) avec Johnny Hallyday, Sandrine Bonnaire et Eddy Mitchell, ainsi que de Un + Une avec Jean Dujardin et Elsa Zylberstein (2015).


Entre ces deux scénarios, dans le manoir de Claude Lelouch sur les hauteurs de Villers-sur-Mer, Valérie Perrin a peaufiné son premier roman, Les oubliés du dimanche.

Un ouvrage dont l’écriture avait débuté bien plus tôt, lorsqu’elle était encore directrice de production au sein d’Alphyra, une société de téléphonie mobile néerlandaise implantée face au casino de Trouville-sur-Mer. « J’avais commencé à l’écrire en 1999. C’était d’abord une nouvelle », se souvient-elle. « En 2007, quand j’ai quitté la société, je me suis remise à son écriture en amenant le personnage de la narratrice Justine, jeune femme de 20 ans, aide-soignante dans une maison de retraite ».


Publié l’an passé, l’ouvrage séduit. Les critiques sont dithyrambiques, certains allant jusqu’à dire que Valérie Perrin suit les traces de Gavalda ou encore Foenkinos. Un joli compliment qui se justifie pleinement tant dans la construction du roman, que dans sa trame et son écriture. « Je voulais absolument que mes lecteurs ne s’ennuient pas, c’est très important pour moi », confie-t-elle. « Je voulais que ce soit accessible, qu’à chaque page ils se demandent ce qu’il aller se passer ? C’est pour moi, fondamental dans un livre. Quel qu’il soit ».


Un livre construit à la manière d’un scénario à suspense. « J’ai travaillé sur l’adaptation des Yeux Jaunes des Crocodiles de Katrine Pancoll. Même si le projet n’a pas abouti, de transformer le roman en scénario m’a beaucoup aidée pour mon travail d’écriture », rapporte l’auteure.


Pas étonnant que deux mois seulement après la sortie du livre en librairie, une demande d’adaptation lui soit déjà parvenue. « J’ai dit non dans un premier temps. C’était beaucoup trop rapide, je n’y avais pas du tout pensé. Puis j’ai dit oui il y a deux ou trois mois, et j’attends un retour. Rien n’a été signé pour l’instant. Mais c’est vrai que le roman est très cinématographique. On voit très clairement les scènes, les personnages, les ambiances... ça vient de la photo », précise Valérie Perrin qui est également photographe de plateau de cinéma. « C’est pour cela que je dis que chaque métier se répond. Le scénario répond au roman qui répond à la photo. La photo répond au personnage du roman. Enfin voilà tout est lié ». Et cela donne un livre addictif et passionnant.



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