C'est une maison bleue

Vers la fin des années 70, ses forces diminuants, Euclides da Costa se limite à la fabrication d’objets : vases, jardinières, cadres sont en grande partie donnés ou vendus aux touristes qui, attirés par ces constructions insolites apparaissant au-dessus de la barrière, entraient et demandaient à visiter les lieux.



Après le décès d’Euclides da Costa en 1984 puis celui de son épouse 5 ans plus tard, la ville de Dives-sur-mer acquiert la propriété. La Maison Bleue est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1991, mais nécessite une restauration importante en raison de l’effet dévastateur du temps et de l’érosion. Une première tranche de travaux est réalisée fin 2011 avec les restaurations du « Mausolée à Laïka » et du « Sacré Coeur ». L’objectif est de poursuivre jusqu’à la restauration complète de l’ensemble de la Maison Bleue da Costa.


C’est une maison bleue...


DIVES-SUR-MER. Tout a commencé en 1957. Euclides da Costa vient d’abandonner son travail à l’usine métallurgique pour des raisons de santé, lorsqu’il apprend que la petite chienne Laïka, envoyée dans le satellite russe Spoutnik, n’est jamais revenue de l’espace. L’homme qui adore les animaux, est ému par sa disparition et décide d’ériger un monument à sa mémoire. 


Le « Mausolée à Laïka » achevé au début de l’année 1958, Euclides Ferreira da Costa, comme pris d’une frénésie de création, construit sans plan préalable et au gré de ses inspirations, une douzaine de monuments, décore les murs de clôture de son jardin mais épargne la maison d’habitation, domaine réservé à son épouse. Seul un portrait étroit orné de mosaïque marque la transition entre l’intérieur et l’extérieur. 

Pendant plus de 20 ans, il construit une douzaine d’édifices en ciment armé qu’il recouvre de mosaïques faites de petits morceaux de faïence, de porcelaine et de verre aux coloris vifs qu’il collecte sur les décharges à ciel ouvert. L’originalité des assemblages et l’élégance des dessins réalisés, élèvent au niveau d’art la création de cet artiste qualifié de mosaïste et de coloriste. Cerfs, biches, chiens, chèvres, oiseaux, lézards, papillons, poissons tapissent les murs, les plafonds et le sol des édifices profanes et les autres d’inspiration religieuse.

Le choix de plus en plus marqué de matériaux à dominante bleue, soulignés par des joints passés au bleu de méthylène, provoque une impression globale de bleu à l’origine du nom « Maison Bleue » donné spontanément par les habitants de Dives-sur-mer.


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